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Guinea

Rapport du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme en Guinée (A/HRC/28/50)

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Résumé

Dans le présent rapport, soumis en application de la résolution 25/35 du Conseil des droits de l’homme du 28 mars 2014, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme décrit la situation des droits de l’homme en Guinée en 2014 et formule des recommandations visant à remédier aux divers problèmes en la matière. Le Haut-Commissaire fait également état des activités du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Guinée.

Durant l’année 2014, l’action du Gouvernement a été dominée par la lutte contre le virus Ebola. Le taux de létalité de la maladie, les mesures prises par les autorités pour y faire face et les décisions de fermeture des frontières par certains pays voisins ont eu un impact sur l’exercice de droits fondamentaux, tels la liberté de mouvement, le droit à l’éducation, le droit à la santé ou encore le droit au travail.

Le Gouvernement a poursuivi ses efforts de mise en place ou de consolidation des institutions nationales. La réforme du secteur de la justice s’est poursuivie, marquée par l’installation du Conseil supérieur de la magistrature et l’application du statut particulier des magistrats garantissant leur indépendance et améliorant substantiellement leur traitement salarial.

Néanmoins, les avancées en matière de lutte contre l’impunité des membres des forces de défense et de sécurité restent fort limitées. Par ailleurs, la surpopulation carcérale demeure un problème majeur, notamment en raison du recours quasi systématique à la détention préventive. La lutte contre les violences faites aux femmes et filles n’a pas non plus connu de progrès, et les mutilations génitales féminines continuent de sévir.

La Guinée se prépare à organiser une élection présidentielle en 2015 dans un contexte socioéconomique et sanitaire extrêmement difficile. Dans cet environnement complexe, il est fondamental de promouvoir et assurer le dialogue, et de prévenir l’instabilité ainsi que toute forme de violence.