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Guinea

Nous devons reconnaître que les paroles peuvent être aussi bénissantes que les actes physiques

Dans un quartier animé de la capitale Conakry, un groupe de femmes se rassemble dans une petite salle de réunion, décide de briser le silence qui entoure les violences verbales auxquelles elles sont confrontées au quotidien. Assises en cercle, elles partagent avec notre équipe d'enquête des récits souvent douloureux, mais l'espoir et la solidarité éclairent leurs salutations.

Dienabou, une mère de famille énergique, est la première à prendre la parole. Elle évoque les insultes constantes et les mots méprisants qu'elle endure de la part de son mari. « Nous devons reconnaître que les paroles peuvent être aussi bénissantes que les actes physiques. Chaque femme a le droit d'être respectée et écoutée », déclare-t-elle avec une fermeté qui masque à peine la tristesse dans ses yeux. Les femmes partagent des expériences similaires : des collègues de travail dénigrant leur compétence, des voisins proférant des blessures basées sur le genre, des enseignants faisant preuve de partialité envers les élèves féminines. Chacune a son histoire, mais toutes partagent le fardeau des mots qui bénissent profondément.

Mariama, une jeune étudiante, témoigne de la pression sociale exercée sur les femmes quant à leur apparence. Elle raconte comment les commentaires dégradants sur son physique ont sapé sa confiance en elle. «Nous ne devrions pas être jugées par notre apparence, mais par nos actions et notre caractère», souligne-t-elle, les poings serrés. Le groupe décide de ne pas rester silencieux face à ces violences verbales. Ensemble, elles créent des espaces de sensibilisation dans leur quartier, éduquant les gens sur le pouvoir destructeur des mots. Des ateliers sont mis en place pour promouvoir la communication respectueuse et l'inclusivité.

Leur mouvement attire l'attention des médias locaux, sensibilisant ainsi l'opinion publique. Des personnalités influentes rejoignent la cause, exprimant leur soutien à la lutte contre les violences verbales. Des campagnes sont lancées pour encourager la dénonciation de ce type de violences et pour promouvoir des relations saines au sein des familles, des écoles et des lieux de travail. La solidarité au sein du groupe de femmes devient un phare d'espoir pour d'autres victimes de violences verbales en Guinée. Leurs témoignages inspirent des changements au niveau sociétal, avec une prise de conscience croissante de la nécessité de promouvoir le respect et l'égalité dans les interactions quotidiennes.

En fin de compte, ces femmes, réunies dans une petite salle de réunion, ont transformé leurs souffrances en une force collective. Leur lutte contre les violences verbales contribue à créer un environnement où chaque femme peut s'exprimer sans crainte et être traitée avec le respect qu'elle mérite.