Guinée
Au 9 avril, la Guinée avait notifié officiellement un total cumulé de 158 cas cliniquement compatibles, dont 101 décès. Les investigations se poursuivent au laboratoire de l’Institut Pasteur de Dakar à Conakry (65 échantillons analysés, dont 38 ont été positifs à la PCR pour le virus Ebola) et au Laboratoire mobile de l’Union européenne (EMLab) qui a mis en place une équipe à Guékédou (38 échantillons analysés/28 positifs).
Un total of 66 cas cliniques ont été confirmés en laboratoire (42%), tandis que 87 des cas cliniques restants sont classés comme cas probables et 4 comme cas suspects. Sur les 101 décès, 24 ont été confirmés en laboratoire. Six districts guinéens ont signalé des patients – Conakry (20 patients, tous confirmés en laboratoire), Guékédou (96 cas/32 confirmés), Macenta (28 cas/12 confirmés), Kissidougou (9 cas/1 confirmé) et Dabola et Djingaraye ensemble (5 cas/1 confirmé).
Les derniers cas cliniques suspects ont été identifiés à Conakry et Guékédou le 8 avril. Un autre agent de santé communautaire a été signalé depuis la mise à jour du 7 avril, portant le total à 15 (10 cas confirmés en laboratoire et 5 cas probables). L’observation médicale se poursuit pour 488 contacts tandis que 453 ont cessé de faire l’objet d’un suivi. Aucun nouveau contact n’a été identifié depuis le 8 avril.
Le sous-comité des soins cliniques du Ministère de la Santé de Guinée a convenu d’un programme d’évaluation et de formation dans les principaux hôpitaux et autres établissements cliniques de Conakry. L’OMS continue à appuyer la formation des agents de santé communautaires à la prise en charge des cas et à la lutte contre l’infection. Cette dernière a été renforcée dans les hôpitaux de Kipé et Donka, à Conakry, et dans les hôpitaux des préfectures de Guékédou, Macenta et Kissidougou. Des services cliniques de proximité sont également proposés aux communautés touchées par les équipes médicales du Ministère guinéen de la Santé, de MSF et de l’OMS.
Libéria
Au 10 avril, le Ministère de la Santé et des Affaires sociales du Libéria avait notifié un total cumulé de 5 cas confirmés en laboratoire et 20 cas suspects de maladie à virus Ebola. Le dernier cas confirmé s’est déclaré le 6 avril et 6 patients sont actuellement hospitalisés. Le comté de Lofa représente 32% des cas cliniques notifiés à ce jour (4 cas confirmés en laboratoire et 6 cas suspects) suivi par le comté de Margibi (27%, 1 cas confirmé et 5 cas suspects).
Les autres comtés exposés sont Bong (4 cas suspects) and Nimba (3 cas suspects). Les comtés de Montserrado et Grand Cape Mount ont notifié chacun 1 cas suspect. À l’heure actuelle, 32 contacts restent en observation médicale. Un nombre cumulé de 12 décès sont attribués à la maladie à virus Ebola: Lofa (9), Nimba (1), Margibi (1) et Montserrado (1). Les 5 cas confirmés en laboratoire sont décédés. Les décès confirmés en laboratoire sont survenus dans les comtés de Lofa (4) et Margibi (1).
Le Ministère de la Santé et des Affaires sociales tient des réunions quotidiennes du groupe spécial national sous la direction du plus haut responsable de la santé. Des réunions de coordination quotidiennes avec les partenaires sont également organisées par les autorités locales des comtés de Monrovia, Lofa, Bong, Margibi, Nimba et Cape Mount.
Les activités de riposte se poursuivent, l’accent étant mis sur la formation des agents de santé communautaires, la communication au sujet du risque, notamment avec des points presse quotidiens, les messages de sensibilisation du public à la maladie à virus Ebola dans les dialectes locaux et toute une gamme d’activités de mobilisation sociale. Les dirigeants locaux participent aux campagnes de sensibilisation du public dans le cadre du réseau des chefs traditionnels et religieux et des guérisseurs traditionnels.
Mali
Au 10 avril, le Ministère de la Santé du Mali avait notifié un total cumulé de 6 cas suspects, dont 2 ont donné un résultat négatif à la recherche de l’infection par le virus Ebola et par d’autres virus de fièvres hémorragiques lors des essais effectués par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à Atlanta (États-Unis d’Amérique). Des échantillons cliniques ont été prélevés sur tous les cas suspects à ce jour. Les échantillons provenant des 6 cas suspects ont été envoyés pour analyse à l’Institut Pasteur de Dakar. Les patients pour lesquels les tests ont été négatifs ne font plus l’objet d’un suivi médical et des recommandations ont été faites aux familles.
L’installation d’isolement du Centre national d’appui à la lutte contre les maladies (CNAM) de Bamako, destiné à la prise en charge des cas de fièvre de Lassa, reçoit les cas suspects de maladie à virus Ebola. Des cas suspects ont également été signalés à Kourémalé (2) et Bankoumana (1) dans la région de Koulikoro, au Mali.
Le Ministère de la Santé travaille par ailleurs avec ses partenaires pour la riposte afin de renforcer: la mobilisation sociale et la communication au sujet du risque concernant la maladie à virus Ebola, la lutte contre l’infection, la recherche des contacts et la mobilisation de ressources, y compris l’accès à l’équipement de protection individuel (EPI) pour les agents de santé communautaires et aux médicaments essentiels.
Sierra Leone
Bien que la situation en Sierra Leone reste inchangée, le Ministère de la Santé et de l’Assainissement poursuit des activités intensives de préparation en cas de maladie à virus Ebola.
Sept équipes, composées chacune d’un directeur du Ministère de la Santé, d’un fonctionnaire de programme de la Direction de la lutte contre la maladie et d’un fonctionnaire du programme national d’éducation pour la santé, ont été dépêchées dans chacun des districts limitrophes du Libéria et de la Guinée (Kambia, Kenema, Koinadugu, Kailahun, Bombali, Pujehun et Kono) et chargées d’évaluer le degré de préparation du district avec les autorités locales, et notamment les approches communautaires de la préparation et de la riposte à la maladie à virus Ebola, et de prépositionner les fournitures.
Parmi les activités prévues figurent la formation de personnel médical et infirmier de rang supérieur dans l’Unité de traitement de la fièvre de Lassa de l’hôpital public de Kenema et la formation des agents portuaires chargés de la santé et de la surveillance à Freetown.
La réponse de l’OMS
En collaboration avec les partenaires techniques du Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN), l’OMS a déployé une aide aux laboratoires sur le terrain, et continue à rechercher et à déployer des experts en anthropologie, en épidémiologie et en gestion des données, en logistique des flambées, en prise en charge clinique des cas et en lutte contre les infections, en mobilisation sociale, en communication au sujet du risque, ainsi que pour la coordination de la riposte à cette flambée dans tous les pays touchés.
Plus de 50 experts ont ainsi été déployés à ce jour et des fournitures, y compris des EPI et divers matériels de communication et d’éducation à adapter localement, ont été envoyées dans les pays touchés et les pays voisins.
À mesure que la situation de la maladie à virus Ebola évolue en Afrique de l’Ouest, les nombres de cas notifiés, de décès, de contacts sous observation médicale et de résultats de laboratoire sont appelés à changer en fonction de l’actualisation du nombre des cas et de contacts et des résultats de laboratoire, de la surveillance renforcée et des activités de recherche des contacts et des analyses de laboratoire en cours.
Sur la base des informations actuellement disponibles concernant cet événement, l’OMS ne recommande pas que des restrictions aux voyages ou aux échanges commerciaux soient imposées à la Guinée, au Libéria, au Mali ou à la Sierra Leone.