La Communauté économique des états d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a détaché jeudi 200 observateurs électoraux en Guinée et appelé les candidats et leurs sympathisants à privilégier la paix pour la présidentielle du 27 juin afin de permettre au pays de sortir de la transition et de rétablir ses pleines relations avec la communauté internationale. De même, l'Union européenne (UE) a chargé 70 observateurs de superviser le processus électoral dans les huit circonscriptions administratives du pays. "Les enjeux de cette élection sont à la hauteur des aspirations légitimes du peuple guinéen de bâtir un avenir de paix et de progrès o=F9 ses droits sont respectés et ses libertés garanties", a déclaré Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif), elle aussi présente dans le pays avec une mission d'observation. Des sources de la MISNA contactées en Guinée décrivent l'enthousiasme général et les espoirs d'un véritable changement qui animent les habitants. En attendant, quelques retards sont signalés dans la distribution des cartes d'électeur biométriques et la Commission électorale fait en sorte que chaque inscrit puisse se procurer le document dans un climat serein. Le président de l'organisation Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Radho), Mamadi Kaba, a quant à lui averti qu'en raison de problèmes d'organisation et pour manque de temps, le vote connaîtrait des difficultés, tout en appelant les candidats à ne pas profiter de ces lacunes pour contester les résultats du premier tour ou justifier des épisodes de violence. Pendant ce temps, les 24 candidats en lice à la présidentielle tiennent leurs derniers meetings en attendant la clôture de la campagne électorale, prévue samedi 26 juin.