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Bulletin d'information No. 978 pour l'Afrique de l'Ouest

NATIONS UNIES
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SIERRA LEONE: Plus de 1 000 combattants rivaux rendent leurs armes

Plus de 1 000 rebelles et miliciens ont rendu leurs armes au cours des derniers jours dans des centres spéciaux à Kambia et à Port Loko, dans le nord de la Sierra Leone, a annoncé à IRIN ce lundi la porte-parole de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL), Margaret Novicki. « Cela a été extrêmement encourageant », a-t-elle déclaré.

Entre vendredi, date du début de l'opération de désarmement, à dimanche, 396 combattants adultes du Front révolutionnaire uni (RUF) et 115 enfants soldats ont rendu leurs armes, a informé Novicki. La milice rivale, loyale au gouvernement, Forces de défense civile (CDF), a présenté 494 adultes et quatre enfants soldats.

Les armes remises comprennent des fusils d'assaut AK 47 et AK 48, des mitrailleuses, des mitrailleuses lourdes et des fusils-mitrailleurs, des fusils FN, des grenades et des mortiers. Les armes en bon état de fonctionnement ont été immédiatement désactivées et toutes les armes seront transformées en outils agricoles.

Novicki a indiqué que les anciens combattants étaient transportés dans des camps de désarmement, de démobilisation et de réinsertion à Port Loko, à 60 km au nord-est de la Freetown, o=F9 ils seront préparés pour la vie civile. Les rebelles et les miliciens avaient tous les deux informé qu'un millier de leurs combattants prendraient part à l'opération de désarmement dans ce secteur. L'opération fait suite à un accord de cessez-le-feu signé entre le RUF et CDF le 15 mai.

SIERRA LEONE: 'HRW' exhorte les Etats-Unis à contribuer au financement du tribunal spécial contre les crimes de guerre

L'organisation 'Human Rights Watch' a exhorté les Etats-Unis à contribuer à l'établissement d'un tribunal spécial chargé de juger les crimes de guerre en Sierra Leone. Dans un appel adressé vendredi au Secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, l'ONG sise à Washington a souligné qu'étant donné les atrocités systématiques commises contre les civils pendant les dix années de conflit, elle était « particulièrement préoccupée » par la nécessité d'agir promptement pour mettre en place ce tribunal. D'après 'HRW', cela contribuerait à « mettre fin à l'impunité et garantirait le respect de la primauté du droit ».

'HRW' a demandé à Powell, qui entame le 22 mai une tournée dans quatre nations africaines, de prier instamment les présidents de la Guinée et du Nigeria d'enquêter sur les atteintes aux droits de l'homme commises par leurs soldats alors qu'ils servaient au sein de la force ouest-africaine en Sierra Leone. Powell effectuera également une visite en Afrique du Sud, au Kenya et en Ouganda.

L'organisation de défense des droits de l'homme a rappelé que les troupes nigérianes avaient commis des « abus graves » en janvier 1999, lorsque les rebelles du Front révolutionnaire uni avaient envahi Freetown, détruit une bonne partie de l'est de la ville, et s'étaient adonnés à une orgie d'amputations de membres, d'enlèvements d'enfants et d'exécutions. Certains soldats nigérians ont été accusés d'avoir exécuté des rebelles capturés et, toujours selon 'HRW', des soldats Guinéens se sont aussi rendus coupables d'abus.

Les deux pays ont des soldats au sein de la Mission de l'ONU en Sierra Leone (MINUSIL). Ceux du Nigeria ont été équipés et nouvellement entraînés par les Etats-Unis. Cela a encouragé 'HRW' à proposer qu'ils soient « scrupuleusement contrôlés », conformément à une loi américaine interdisant l'aide militaire à des unités soupçonnées d'être responsables de graves atteintes aux droits de l'homme. Elle a aussi appelé les Etats-Unis à dispenser une formation efficace sur les droits de l'homme et le droit humanitaire international à tous les soldats entraînés par les Etats-Unis. 'HRW' a en outre exhorté les Etats-Unis à fournir davantage de fonds au HCR et au gouvernement Guinéen afin qu'ils puissent faire face à la crise des réfugiés.

[Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site de 'HRW' : http://www.hrw.org]

GUINEE: Le HCR ferme le camp de Massakoundou

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fermé son camp de réfugiés à Massakoundou, dans le sud-est de la Guinée, à la demande des autorités locales qui craignent que des insurgés infiltrent le camp, a-t-on rapporté ce lundi auprès du HCR.

Il a indiqué que les 227 réfugiés restés à Massakoundou après le transferts de tous les autres dans des sites plus sûr, avaient été transportés au camp de Sembakounya, dans la préfecture de Dabola, au centre de la Guinée. Auparavant, environ 8 000 réfugiés avaient été transférés de Massakoundou au centre de la Guinée. Des milliers d'autres avaient été rapatriés à Freetown à bord de bateaux affrétés par l'OIM et effectuant des navettes régulières entre Conakry et la capitale sierra léonaise. Le HCR a indiqué qu'il allait remettre maintenant le site de Massakoundou et son infrastructure aux autorités locales.

Par ailleurs, le HCR a informé qu'au cours des deux semaines écoulées, il avait transféré pas moins de 5 000 réfugiés de Kolomba et d'autres camps du bec de perroquet, une languette de territoire guinéen qui s'avance en Sierra Leone. « D'autres convois seront envoyés dans des sites et des camps plus petits chaque jour de la semaine prochaine », a rapporté l'agence lundi.

Jusqu'à présent, le HCR a assuré le transfert de 44 000 réfugiés du Bec, qui fut le théâtre de violents combats entre les dissidents et les forces guinéennes depuis septembre 2000. De nombreux réfugiés se sont enfuis à pied à la suite des attaques de décembre 2000 et de mars à Guékédou, juste à la périphérie du Bec, et à Nongoa, située dans la zone éloignée.

GUINEE: Des réfugiés iront s'installer en Suède

Dans le cadre de son programme de réinstallation, le HCR a envoyé 27 Sierra Léonais dans des vols commerciaux entre la Guinée et la Suède. Ce groupe constituait le deuxième contingent que la Suède a accepté d'accueillir, portant le total à 105. Il s'agit principalement de personnes et de familles vulnérables, notamment de nombreux foyers dirigés par des femmes. Le HCR a précisé qu'on y comptait des victimes d'attaques, d'actes de torture et de viols « qui ne peuvent retourner dans leur pays ».

GUINEE: Le dirigeant de l'opposition sort de prison

Le dirigeant de l'opposition guinéenne, Alpha Condé est sorti de prison vendredi après deux années et demie de détention, ont rapporté les organes d'information.

Remis en liberté à l'issue d'une grâce présidentielle, Condé avait été arrêté en décembre 1998 près de la frontière ivoirienne et inculpé d'atteinte à la sécurité de l'Etat, de recrutement de mercenaires et de complot pour attenter à la vie du président Lansana Conté. Condé et ses co-accusés furent condamnés, en septembre 2000, à cinq ans de prison à la suite d'un procès que les critiques ont décrit comme inique.

Condé était candidat à la présidence au moment de son interpellation. Depuis, il y a eu de nombreux appels de dirigeants africains en vue de sa remise en liberté.

Le président de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), Gnassingbe Eyadema a qualifié le pardon du président Conté d' « acte courageux », a indiqué la PANA. Pour sa part, le ministère français de la coopération a qualifié sa libération de « geste positif », et d'ajouter : « Nous espérons qu'il servira à apaiser le climat politique ».

LIBERIA: Vérification de l'identité des déplacés à Lofa

Plus de 6 000 personnes déplacées à l'intérieur passent pas un contrôle d'identité dans la localité de Beyan, dans le comté agité de Lofa au nord du Liberia, avant leur transfert vers des sites dans le comté de Bong voisin, a rapporté vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).

L'exercice de vérification, commencé il y a une semaine, est effectué par la 'Liberia Refugee Repatriation and Ressettlement Commission' et par des agences humanitaires, devrait durer une semaine, d'après le PAM.

Le PAM distribuait des vivres aux déplacés mais, depuis que les organisations intergouvernementales ne sont plus autorisées à sortir de la périphérie de Monrovia sans une permission du ministère des affaires étrangères, le PAM a dû recourir à des camions commerciaux pour la distribution de l'aide alimentaire aux déplacés. Cela ne peut constituer une solution durable car la flotte commerciale locale est insuffisante et souvent peu fiable, a indiqué le PAM.

D'autre part, des sources humanitaires à Abidjan ont déclaré en fin de semaine à IRIN que les ONG, les agences humanitaires et l'agence nationale responsable des réfugiés avaient tenu des réunions périodiques pour se préparer à une éventuelle arrivée massive de Libériens à l'ouest de la Côte d'Ivoire. Pour le moment, ont-elles relevé, plus de 500 Libériens seraient entrés dans le pays depuis le début du conflit à Lofa, et le nombre réel pourrait être supérieur.

SENEGAL: Réunion du MFDC dans une semaine

Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui lutte pour l'indépendance de la région de Casamance, au sud du Sénégal, a annoncé qu'il tiendrait une réunion de trois jours à Banjul, en Gambie, pour discuter de sujets en rapport avec le rétablissement de la paix dans cette région éprouvée. Prévue du 29 au 31 mai, la réunion vise à informer les membres du MFDC des événements récents, notamment de la signature en mars d'un accord de paix avec le gouvernement du Sénégal, et de préparer la position commune du groupe concernant une paix durable en Casamance, a indiqué à IRIN Dieudonné Pandare, d'une organisation des droits de l'homme basée à Dakar (RADDHO).

Des organisations des droits de l'homme, y compris RADDHO, la communauté internationale et les gouvernements du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Gambie, ont été conviés à la réunion, qui devait avoir eu lieu en décembre 2000, après une rencontre durant laquelle le MFDC et le gouvernement avaient décidé d'entamer des négociations de paix.

« Cette réunion est nécessaire », a commenté Pandare, car toutes les décisions prises doivent être consensuelles. Il a néanmoins ajouté qu'il ne serait pas surpris si la réunion était annulée, à la lumière des incidents récents en Casamance, notamment le meurtre d'un soldat du gouvernement vendredi. Le MFDC se bat pour l'autonomie de la Casamance depuis 1982.

SENEGAL: Un soldat tué en Casamance

Un soldat sénégalais a été tué vendredi alors que sa compagnie patrouillait à Djibidione, à 60 km au nord de Ziguinchor, la principale ville de la région de Casamance, a rapporté le quotidien 'Le Soleil'. C'est la première victime du côté de l'armée depuis que celle-ci a commencé une opération, au début de la semaine dernière, pour réduire l'insécurité dans la zone de Djibidione, a ajouté le journal de Dakar. Plusieurs autres soldats ont été blessés. Située au sud du Sénégal, la Casamance demeure instable en dépit des accords de cessez-le-feu signés en mars entre le gouvernement central et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, qui lutte pour l'autonomie depuis 1982.

AFRIQUE: Il faudrait encore 400 millions de dollars pour éradiquer la polio

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre le fait qu'une différence de 400 millions de dollars pourrait empêcher de mener jusqu'à son terme le programme d'éradication de la polio et a demandé à la communauté internationale de l'aider à réunir les fonds manquants. La déclaration de l'OMS a été faite vendredi après que le Groupe consultatif technique sur la polio (TCG) lui ait présenté les résultats collectés depuis 1999. Le nombre de cas dans le monde a baissé de 7151 à 2847, mais la polio reste endémique dans une vingtaine de pays, principalement en Asie du sud et en Afrique subsaharienne, et cette situation pourrait perdurer si les financements requis ne sont pas reçus. « Sans les fonds, les pays infectés qui restent ne pourraient tout simplement pas finir leur besogne », a affirmé le président du TCG, Walt Orenstein.

Les 400 millions de dollars serviraient à la vaccination de 1 pour cent d'enfants qui n'ont pas été vacciné depuis le lancement, en 1988, de l'Initiative mondiale d'éradication de la polio. L'Angola, la République démocratique du Congo et le Nigeria font partie des pays les plus infectés, a informé l'OMS.

Abidjan, le 21 mai 2001

[FIN]

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