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Action contre la Faim lance un appel urgent en faveur des populations du Sud-est de la Guinée

350 000 réfugiés sierra-léonais et libériens sont aujourd'hui en grand péril, entre la Guinée et Sierra-Léone. Face à cette situation catastrophique, tant du point de vue des besoins humanitaires que de la protection de ces personnes directement menacées par l'insécurité :
Action contre la Faim estime qu'il est extrêmement urgent et nécessaire d'évacuer les dizaines de milliers de réfugiés coincés dans le sud est du pays vers des zones plus sûres de Guinée, afin de leur garantir assistance et protection.

Action contre la Faim demande plus particulièrement que tout soit mis en oeuvre pour que les populations civiles bloquées par les combats dans la langue de Guéckédou - actuellement en très grand péril - reçoivent au plus vite une assistance humanitaire, et soient évacuées de toute urgence vers des zones plus sûres de Guinée.

Action contre la Faim considère que la re-localisation de ces populations dans des camps de transit en Guinée - tout en n'étant qu'une solution transitoire - est une mesure préférable au rapatriement massif des réfugiés sierra-léonais en Sierra-Léone. Compte tenu de sa situation interne, ce pays n'est pas en mesure de leur garantir sécurité et assistance : tout afflux massif ne ferait qu'aggraver la situation humanitaire de la Sierra-Léone, déjà extrêmement critique.

Action contre la Faim demande instamment que les moyens nécessaires à la re-localisation de ces populations soient mis en oeuvre et insiste pour que les mécanismes d'aide prennent aussi en compte les populations guinéennes, qui ont accueilli à bras ouverts ces réfugiés, avant que leurs relations ne se détériorent ces six derniers mois.

Action contre la Faim insiste sur l'importance de la mise en œuvre d'une politique cohérente d'assistance à ces populations.

Face à la faible mobilisation que suscite le sort des populations victimes des combats qui sévissent en Guinée Forestière, Action contre la Faim appelle les Etats de la Communauté Internationale à renforcer leurs efforts pour définir une stratégie cohérente, et à réaffirmer leur engagement de manière durable, afin de permettre d'assurer une assistance et une protection effective à des centaines de milliers de personnes dans le besoin.

La force de maintien de la paix de 1700 hommes, décidée le 28 décembre 2000 par la CEDEAO1, dont le déploiement était prévu pour la fin janvier, n'est toujours pas effective. Quant à son mandat exact, il reste à définir. Action contre la Faim s'interroge sur les modalités de son déploiement, et estime nécessaire la présence sur place d'observateurs internationaux afin de veiller au respect des droits humains dans l'ensemble des zones accueillant des réfugiés.

Action contre la Faim rappelle qu'il est du devoir des Etats concernés, et en premier lieu la Guinée, et des parties au conflit de respecter et de faire respecter le droit humanitaire, et de veiller à la sécurité des populations réfugiées et déplacées

L'association demande aux Etats membres de la Communauté Internationale que l'observation de ces principes soit une condition clé à la mise en place de leur politique d'aide bilatérale ou multilatérale.

Contacts presse :

Marianick Ithurralde, 01 43 35 88 42 / Cécile Join-Lambert, 01 43 35 88 43
Permanence week-end : Béatrice d'Ervau, 06 70 01 58 43

1 Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest