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Guinea-Bissau

Guinée Bissau : Recrudescence des cas de choléra en Guinée Bissau

BISSAU, le 2 août (IRIN) - L'épidémie de choléra qui sévit en Guinée Bissau a fait 64 morts, selon le ministère de la Santé, soit trois fois plus qu'il y a trois semaines.
D'après le dernier bulletin du service d'hygiène et d'épidémiologie du ministère de la Santé publié lundi, le nombre de cas de choléra a plus que doublé pendant la même période et 4 331 cas ont été enregistrés depuis que l'épidémie s'est déclarée en Guinée Bissau, à la mi-juin.

La majorité des personnes souffrant de choléra vivent à Bissau, une ville de 300 000 habitants, construite dans une région humide sur les berges de l'estuaire d'une rivière boueuse.

Selon le ministère de la Santé, 50 à 75 nouveaux cas de choléra sont encore enregistrés chaque jour à Bissau, où 26 personnes sont déjà décédées de cette maladie hydrique très contagieuse.

« Nous sommes très préoccupés par l'évolution de la maladie dans le pays, et comme vous pouvez le constater, la tendance est à la hausse », a confié à IRIN M. Tome Ca, le directeur de la santé.

Le Portugal, ancienne puissance coloniale a acheminé 15 tonnes de médicaments et du matériel médical pour aider la Guinée Bissau à faire face à l'épidémie de choléra.

Le choléra peut provoquer une rapide déshydratation de l'organisme et entraîner la mort, mais une simple solution de réhydratation à base d'eau, de sucre et de sels peut épargner bien des vies.

L'épidémie touche actuellement presque toutes les régions de la Guinée Bissau, à l'exception de Bafata et de Gabou, dans l'est du pays.

Huit membres portugais de Médecins du monde, une organisation humanitaire de solidarité internationale, ont été dépêchés dans le centre du pays, à Biombo, la région la plus touchée après Bissau.

Les autorités ont exhorté la population à faire bouillir l'eau potable et à se laver soigneusement les mains avant de manger ou après être allé aux toilettes.

Toutefois, aucune mesure n'a été prise par les autorités pour améliorer la qualité de l'eau à Bissau, une ville où de nombreuses personnes consomment encore l'eau des puits pollués pendant la saison des pluies.

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