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SIERRA LEONE: L'ONU espère que la tension va baisser
Les Nations Unies espère que l'arrivée au Liberia du commandant rebelle, Sam Bockarie, apaisera la tension et accélérera le désarmement, a déclaré lundi le porte-parole du Secrétaire Général, Fred Eckhard.
Ce week-end, le commandant du Front révolutionnaire uni (RUF) s'est rendu dans la capitale libérienne pour y avoir des entretiens avec le Président libérien, Charles Taylor, a signalé M. Eckhard. Il a ajouté que, puisque le dirigeant du RUF, Foday Sankoh, était également à Monrovia, M. Taylor pourrait assurer une médiation entre les deux.
M. Taylor a déclaré lundi à la presse qu'il avait eu des discussions avec les deux hommes au cours des derniers jours, pour tenter de combler le fossé qui les sépare, ont rapporté les agences de presse. M. Bockarie, qui a fui l'est de la Sierra Leone jeudi, avec toute sa famille, était accusé de faire obstacle au processus de paix.
Il avait ouvertement défié les appels au désarmement lancés par M. Sankoh et l'avait récemment accusé d'avoir envoyé un escadron de la mort pour le tuer.
M. Bockarie était également responsable de l'enlèvement de deux volontaires de Médecins Sans Frontières (MSF), dans le but, avait-il expliqué, d'attirer l'attention de la communauté internationale sur son mécontentement concernant le processus de paix.
LIBERIA: Un militant des droits de l'Homme libéré sous caution
Le militant des droits de l'Homme, James Torh, a été libéré sous caution, lundi, après avoir été inculpé de sédition, a indiqué ce mardi à IRIN Jappah Nah, coordinateur national du Centre libérien des Droits de l'Homme.
M. Torh a été arrêté mercredi à la suite de remarques qu'il aurait faites au début du mois dans un lycée de Monrovia. Il aurait déclaré que le gouvernement était dirigé depuis la poche de M. Taylor et que bien qu'il dise qu'il n'y a pas d'argent, de nombreuses voitures de luxe circulaient toujours dans les rues de la capitale, et que ceux qui ont voté pour lui devaient être déçus de constater qu'il les a trompés, a indiqué M. Nah à IRIN.
M. Torh est directeur du groupe de défense des droits de l'enfant de Monrovia, FOCUS. Il avait récemment critiqué l'Etat à propos d'un certain nombre de questions relatives aux droits de l'Homme et avait appelé au démantèlement d'une célèbre unité anti-terroriste créée par le fils de M. Taylor.
M. Torh a été libéré moyennant paiement d'une caution de 150 000 dollars libériens. Aucune date n'a été fixée pour l'ouverture du procès; s'il est déclaré coupable, M. Torh risque jusqu'à cinq ans de prison.
NIGERIA: Des policiers lapidés devant des églises
Des policiers ont été lapidés cette semaine alors qu'ils protégeaient des églises à Ilorin, la capitale de l'Etat de Kwara, au nord du Nigeria, après la destruction de 14 églises de la ville, samedi et dimanche, ont rapporté les agences de presse.
Le préfet de police de l'Etat de Kwara, Antony Sawyer, a déclaré que 3 000 jeunes, que les autorités pensent être des musulmans, étaient impliqués dans les attaques du week-end et que certains avaient été arrêtés. Ils subissent actuellement un interrogatoire pour déterminer le motif de leur action, a-t-il dit.
Selon le quotidien 'Vanguard', le Révérend Samuel Ekunjouro, vicaire de l'Eglise Missionnaire Unie d'Afrique (EMUA), du quartier d'Amilegbe d'Ilorin, a été blessé dans l'une des attaques et aurait été admis, dans un état critique, dans un hôpital privé.
Un dignitaire musulman, Alhaji Ali Agan, a déclaré au quotidien 'The Guardian' que les attaques étaient "une chose à laquelle aucun musulman croyant ne voudrait être associé".
NIGERIA: Les Igbos demandent réparation après la guerre du Biafra
Les chefs de l'organisation Oha-na-Eze Ndi Igbo indiquent qu'ils demandent au gouvernement fédéral du Nigeria de payer 8,6 billions de naira (87 milliards de dollars) de dommages et intérêts pour la guerre de 1967-70 au Biafra et pour les années de négligence qui, selon eux, l'ont suivie, indiquent ce mardi les médias.
Ces exigences des chefs igbos sont contenues dans une pétition adressée au Comité Oputa pour les Violations des droits de l'Homme, créé par le Président Olusegun Obasanjo. Les signataires de la pétition incluent notamment l'ancien Vice Président nigérian, Alex Ekwueme.
Selon l'agence Reuter, les Igbos ont déclaré que l'exclusion dont ils sont victimes au niveau politique avait atteint de nouveaux sommets sous l'administration de M. Obasanjo, qui dirigeait la division de soldats de l'armée fédérale qui ont mené l'assaut final pour écraser la sécession des Igbos, en 1970.
Selon le quotidien 'Post Express', l'organisation a également appelé à la restitution des "terres igbos" qui, selon elle, ont été morcelées pour créer les Etats de Rivers et Akwa Ibom. Elle demande également que le gouvernement fédéral restaure tous les comptes en banques, y compris les intérêts, des Igbos qui avaient de l'argent en dépôt au Biafra en date du 29 mai 1967.
"La marginalisation des Ndi Igbo, si on la laisse grandir au Nigeria, se résoudra d'elle-même de manière autonome en temps et lieu, mais pas sans bain de sang et perturbations sociales indicibles", ont déclaré les chefs dans leur pétition, selon le journal.
SENEGAL: Aide alimentaire pour les personnes déplacées en Casamance
Quelque 4 600 personnes déplacées en Casamance, au sud du Sénégal, reçoivent une aide alimentaire depuis le 13 décembre, indique le CICR.
Cette distribution d'urgence, menée par la Croix Rouge sénégalaise et le CICR, est la quatrième organisée cette année pour les personnes déplacées au Sénégal. Les bénéficiaires appartiennent à neuf villages de Casamance, o=F9 les rebelles séparatistes luttent contre l'Etat depuis 17 ans.
La distribution intervient à un moment o=F9 les gens mettent tous leurs espoirs dans les négociations de paix qui devraient commencer le 26 décembre entre le gouvernement sénégalais et l'organisation séparatiste 'Mouvement des forces démocratiques de Casamance', a indiqué le CICR.
GABON: Le Cameroun envoie des vivres aux réfugiés congolais
Le Cameroun a envoyé des vivres et autres denrées de secours au Gabon, afin d'aider des milliers de réfugiés de la République Démocratique du Congo et de la République du Congo, signale l'agence missionnaire MISNA.
Abidjan, le 21 décembre 1999
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