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French Polynesia (France)

Bulletin de surveillance sanitaire polynésie française n°30 - 2023 : Données consolidées jusqu’à la semaine S31-2023

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Actualités

Vigilance accrue face à la dengue

2 cas confirmés de Mpox au Victoria (Australie)

Information à la Une : Rappels sur Monkeypox

Le service de la santé de l’Etat de Victoria en Australie a annoncé, le 02 août, la confirmation de 2 cas autochtones de Mpox. Il n’y avait plus eu de cas depuis novembre 2022.

Le virus du Monkeypox (MPXV) est un virus de la famille des Poxviridae, du genre Orthopoxvirus.
Il a été isolé pour la première fois en 1958, à Copenhague, au sein d’une colonie de singes qui présentaient des lésions cutanées, évoquant la variole humaine. D’où le nom « Monkeypox » ou la « variole du singe ». Cependant, la Mpox est une zoonose qui se transmet à l’humain par des mammifères sauvages dont les espèces réservoirs n’ont pas encore été identifiées.

La transmission chez l’humain du MPXV se fait par contact direct avec des animaux infectés, par contact direct avec une personne infectée (gouttelettes respiratoires, fluides corporels, lésions cutanées ou muqueuses internes) ou par contact indirect via des matériaux contaminés (vêtements, linge de lit, surfaces).

Les foyers épidémiques se situent habituellement en Afrique, où il a été remarqué une augmentation du nombre annuel de cas depuis 2014. Cette réémergence de variole simienne pourrait être due à une combinaison de facteurs : changements environnementaux et écologiques, déplacements d’animaux ou de personnes, arrêt de la vaccination antivariolique systématique depuis son éradication en 1980, amélioration de la détection et du diagnostic de la maladie et évolution génétique du virus.

Par ailleurs, depuis mai 2022, il a été rapporté l’identification de cas mondiaux autochtones (98% provenant d’Europe et des Amériques), sans notion de voyage ni de contact avec des voyageurs provenant de pays à risque (voir figure ci-contre). Plus de 86000 personnes ont été infectées dans des pays non endémiques, suite à cette flambée épidémique. La majorité des cas déclarés sont des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Avec une incubation de 5 à 21 jours, l’infection par le MPXV se présente généralement par un syndrome fébrile (courbature, céphalées, fatigue, …) et une éruption vésiculeuse avec des vésicules remplies de liquide évoluant vers le dessèchement, la formation de croûte puis la cicatrisation. Ces éruptions vésiculeuses peuvent se localiser sur le visage, les paumes des mains et la plante des pieds mais également sur les zones génitales ou périanales.

Les symptômes durent 2 à 4 semaines avec une évolution vers la guérison spontanée. Des complications sont possibles (surinfections cutanées, septicémies, encéphalites, ou atteintes cornéennes) et peuvent mener à des formes graves de la maladie. L’OMS rapporte par ailleurs un taux de létalité d’environ 3 à 6% en 2022 concernant les épidémies en Afrique, la létalité étant plus importante avec la souche d’Afrique Centrale et en contexte endémique. Dans le contexte de l’épidémie mondiale en 2022, la létalité est d’environ 0,03%.

Des cas isolés continuent d’être signalés dans 28 pays en mars 2023. La possibilité de transmission continue ou épidémique, suscite des préoccupations quant à l’évolution du virus — en termes de transmissibilité et de pathogénicité— et à son expansion au-delà des groupes exposés actuels. L’épidémie actuelle a le mérite de rappeler qu’une maladie jusqu’alors confinée aux régions de circulation initiale du virus peut se propager rapidement sur d’autres continents et la nécessité de la mise en œuvre permanente d’outils de surveillance globale et de contrôle des maladies transmissibles.

Pour rappel :