L’attentat suicide advenu samedi dernier dans un restaurant de Djibouti très fréquenté par les étrangers et soldé par trois morts et une vingtaine de blessés a été revendiqué par le mouvement rebelle somalien d’al Shabaab. Cette attaque a été présentée comme une réaction contre “la France et ses alliés de l’Otan engagés dans une croisade contre l’islam”, a précisé le communiqué des rebelles somaliens qui accusent les troupes françaises de “complicité dans les massacres de musulmans au Centrafrique” et critiquent “leur rôle actif dans l’entraînement et l’équipement fournis aux contingents de Djibouti déployés en Somalie”.
S’adressant au président djiboutien, Ismail Omar Guelleh, les miliciens extrémistes ont exiger le retrait des troupes en Somalie et l’expulsion des croisés à Djibouti, en avertissant que l’attentat de samedi dernier n’était qu’un “début qui sera suivi d’autres actes pires encore en cas de refus”.
Depuis le déploiement d’un millier de soldats en Somalie dans le cadre de la mission locale de l’Union africaine (Amisom), c’est la première fois que Djibouti – ancienne colonie française qui abrite la seule base militaire des Etats-Unis du continent africain – est victime d’un attentat. Al Shabaab a en revanche déjà frappé en Ouganda et au Kenya, dont les soldats sont également engagés au sein de l’Amisom.
(VV/CN)