I. CONTEXTE
Bukavu
Hausse de la criminalité dans la ville - un journaliste de Radio Okapi et un étudiant assassinés respectivement dans la nuit du mercredi 13 Juin et du jeudi 14 Juin : un journaliste de Radio Okapi a été assassiné dans la nuit du mercredi 13 juin vers 21h30 dans la ville de Bukavu par des hommes armés non encore identifiés. Selon UNDSS, ce journaliste revenait d'une visite familiale, et était accompagné de 2 personnes. Deux militaires suspectés comparaissent depuis le jeudi devant le conseil de guerre de la garnison de Bukavu. UNDSS a recommandé aux acteurs humanitaires de restreindre leurs mouvements nocturnes. Dans la nuit du 14 au 15 juin, c'est un étudiant de l'ISTM/Bukavu qui a été assassiné au quartier Camps TV (Commune de Kadutu). Le mardi 12/06/2007, vers 21H30, au niveau de l'ISGEA, quartier Mukukwe, le Bourgmestre de la commune d'Ibanda, M. Jonas Mutiki, a été agressé par 3 hommes en tenue civile qui l'ont détroussé. L'intéressé, ayant reçu un choc, a été interné dans une structure sanitaire de la ville pour des soins appropriés. Enfin, comme les semaines précédentes, de nombreux cas de vols ou de tentatives de vols à mains armées ont été enregistrés dans la ville, particulièrement dans les communes de Kadutu et d'Ibanda.
Kabare :
Le village de Chombo, en territoire de Kabare, attaqué le 10 Juin par des présumés combattants FDLR : une attaque attribuée aux combattants FDLR a eu lieu le dimanche 10 juin dernier à Chombo, village situé à une vingtaine de Kms au nord de Bukavu, vers Miti, à la lisière du Parc de Kahuzi Biega. Selon les premières informations, un civil a été emporté par les assaillants.
Kalehe :
3 otages de l'attaque de la semaine dernière sur Kakunda/Mule retrouvés morts et 5 autres libérés : selon une source locale à Kalonge, les corps de 3 otages pris durant l'attaque des Rastas/FDLR de la semaine dernière à Kakunda/Mule ont été retrouvés dans la forêt avec des blessures de poignards. La même source signale que 5 autres otages, dont 2 femmes, ont été libérés suite aux opérations menées par les FARDC contre les FDLR dans le parc de Kahuzi Biega. Une des personnes libérées serait blessée durant l'échange des tirs.
Uvira
Tracasseries de la population civile par les FDLR à Lemera : selon une association locale basée dans la plaine de la Ruzizi, une femme du village de Kidoti, à environ 8 Kms au Nord de Lemera, a été enlevée le 7 juin par des présumés FDLR. La femme serait accusée de sorcellerie par certains de ses voisins. Les enquêteurs de cette association sont à pieds d'oeuvre pour déterminer les circonstances de cet incident et le lieu de détention de cette femme.
Voies des faits par des FARDC, entraînant la colère de la population civile de l'ethnie de la victime : selon une source locale des moyens plateaux d'Uvira, un capitaine de la 8ème Brigade Intégrée basée dans la localité de Rukobero aux environs du groupement de Muhanga dans les moyens plateaux de Katobo, aurait ordonné des tortures contre un militaire qui en a succombée. Ce militaire, de l'ethnie Fulero, était accusé d'avoir volé des récoltes dans un champ de la population locale. Certains membres de l'ethnie Fulero auraient exercé une forte pression et voulaient se révolter contre ce capitaine qui a pris fuite.
Des humanitaires préoccupés par l'inconstance des documents exigés par la DGM à Kamanyola : certains acteurs humanitaires basés à Uvira sont inquiets du fait que les agents de la DGM commis au poste de contrôle à la bifurcation de la route de Ngomo exigent chacun différents documents à chaque passage sur ce point de contrôle. La communauté humanitaire d'Uvira a réitéré son souhait, ce 15 Juin, d'obtenir une liste des documents qui devraient être exigés au poste de contrôle auprès de la DGM/Bukavu.
Fizi
Une validation des ordres de mission des humanitaires imposée par les hommes du capitaine Yakutumba à Kazimia à chaque mission sur le terrain : Une équipe de l'ONGI Women for Women International (WWI) qui a séjourné à Kazimia la semaine dernière a été instruite de faire valider ses ordres de mission auprès des hommes du capitaine Yakutumba à chaque descente de terrain. OCHA et le HCR ont rencontré le capitaine Yakutumba le mercredi 13 juin à Fizi afin d'obtenir des garanties sécuritaires pour les acteurs humanitaires qui interviennent dans les zones dont il revendique le contrôle. Le capitaine Yakutumba s'est engagé à faciliter l'accès humanitaire et à assurer la sécurité aux humanitaires dans les zones sous son contrôle. Pour rappel, le capitaine Yakutumba, entouré des notables de Kangalula et Nyangi, avait déclaré que son mouvement s'étendrait actuellement au-delà de la limite de Fizi (Maniema et le Nord Katanga).
L'Administrateur de Territoire assistant de Fizi menacé de mort par le capitaine Yakutumba : des sources officielles à Fizi rapportent que l'AT assistant chargé de l'administration (un Munyamulenge) aurait fait l'objet de menaces de mort le dimanche 10 juin de la part du capitaine Yakutumba. Selon les mêmes sources, ces menaces seraient liées à un enlèvement non confirmé de 3 personnes de la communauté ''Bembe'', dont un fils du Général Dunia, par des présumés insurgés appartenant au groupe de ''47'' à Milimba. Plusieurs observateurs à Baraka estiment que le motif avancé par le capitaine Yakutumba ne relève que de l'intoxication contre les Banyamulenge, étant donné l'invraisemblance de la présence des insurgés dans la localité de Milimba.
Mwenga
Des militaires qui ont refusé de remettre leurs armes durant la paie de salaire auraient pillé des véhicules à Mwenewanda : selon une source locale de Mwenga, certains militaires FARDC qui auraient refusé de remettre leurs armes durant la paie de salaires - comme exigé par leur hiérarchie - auraient pillé des véhicules dans les villages de Mwenewanda et Wimbi le 13 juin dernier. Ces villages se situent respectivement à 5 Kms et 7 Kms de Mwenga, sur la route Kamituga. Une source militaire a reconnu des exactions commises sur des civils dans ces villages par une quinzaine de militaires du bataillon de Lwiro qui seraient transférés à Kamituga. Selon la même source, la hiérarchie, déjà saisie des faits, a entamé des investigations
Shabunda.
Un homme décédé suite aux tortures à Matili : Un infirmier a succombé suite à des tortures à Matili, à environs 30 Kms au sud de Shabunda centre. Selon la société civile de Shabunda, la victime a été battue le dimanche 10 juin dernier et blessé à coups de baïonnette par un officier FARDC. Elle a succombé le mardi 12 juin au centre de santé de Matili. Certaines sources affirment que la victime aurait été surprise en flagrant délit d'adultère avec l'épouse de son bourreau qui serait aux arrêts.
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