I. CONTEXTE
Au plan provincial
Mercredi 20 juin, le général Freddy Dioka a remplacé le général Jean-Marie Ndaty au poste d'Inspecteur provincial de la police. Il a promis de faire de la sécurité son cheval de bataille.
Au cours de la semaine, la MONUC a effectué entre 75 et 80 patrouilles dans la province. Elle a mis en place six MOB (mobile operation base) à Rwindi, Nyamilima, Mirangi, Nyanzale, Ishasha et Jomba. La mission a également érigé un MVCP (Mobile Vehicle Control Post) à Kanyabayonga.
Selon des informations reçues par la MONUC, il est fait état d'enrôlements forcés de soldats démobilisés et d'enfants. Certains démobilisés se cacheraient même afin d'échapper à ces recrutements opérés par les forces négatives.
Selon UNDSS, la tension est montée d'un cran en raison de la situation autour de Sake et Rutshuru. Une restructuration est en cours au sein de la 8ème région militaire, avec un renforcement des forces à Sake et sur la zone frontalière.
Selon Radio Okapi, certains combattants Mayi-Mayi, encore en marge du processus de réintégration, estiment que les récentes nominations au sein des FARDC et de la Police nationale ne reflètent pas leur contribution à l'intégration de l'armée nationale. En outre, ils déclarent continuer d'assurer, sans aucune aide du gouvernement, la sécurité de la quasi-totalité du territoire de Walikale, ainsi que d'une partie des territoires de Lubero et Rutshuru.
En tournée dans la région des grands lacs, Jozef Smets, Envoyé spécial du ministre belge des affaires étrangères, a rencontré les autorités provinciales, les chefs coutumiers, la cellule provinciale de pacification et d'autres acteurs de la place. Il leur a recommandé de privilégier les solutions politiques aux options militaires, notamment pour le règlement du problème des groupes armés, congolais et étrangers.
GOMA
Selon un responsable de la sécurité, une patrouille des forces de l'ordre a réussi à faire fuir des bandits armés en civil dans leur tentative de cambriolage dans le quartier Kasika, dimanche 17 juin. Le bilan fait état d'un militaire blessé.
A l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, le HCR a organisé ce mercredi 20 juin, en collaboration avec la cellule provinciale de pacification une conférence-débat sur la cohabitation pacifique entre la population autochtone, les réfugiés et les déplacés. Un document sera publié avec les recommandations proposées par les participants (représentants des agences onusiennes et des ONG, réfugiés, déplacés et étudiants).
Les vols à mains armées sont en augmentation, particulièrement dans les quartiers Mapendo et Mapendo sud, dans lesquels plusieurs agressions ont été caractérisées par l'usage d'armes blanches. Le Bourgmestre de la commune de Goma a annoncé des patrouilles dans ce quartier pour sécuriser la population.
Plusieurs corps ont été repêchés dans le lac Kivu, mais ni leur identité ni leur appartenance communautaire n'ont pu être établies. La Croix-rouge a enterré les deux corps, que personne n'avait réclamés.
Le niveau de menace du JMAC (Joint Mission Analysis Cell-MONUC) est passé de 3 à 4 au Nord- Kivu. Aussi, UNDSS recommande-t-il beaucoup de vigilance à Goma et sur les différents axes en dehors de la ville.
Un partenaire humanitaire explique l'insécurité dans le quartier Birere par la présence d'une soixantaine de soldats commis à la garde d'un colonel. Dès la tombée de la nuit, ces militaires prennent possession des rues et rançonnent tous les passants.
MASISI
Des militaires ont arrêté un homme à Bitonga, situé à 10 km au nord-ouest de Bweremana, dans le territoire de Masisi pour avoir indiqué en 2006 l'emplacement d'une cache d'armes à une mission MONUC/FARDC.
Certaines sources indiquent un regroupement de militaires du PARECO à Mahanga, à 14 km au nord de Kashebere, dans le territoire de Masisi, mais à proximité du territoire de Walikale. Ces troupes, sous le commandement de La Fontaine et Tasibanga, se prépareraient à attaquer Laurent Nkunda. Les autorités territoriales de Walikale enquêtent sur l'exactitude de telles informations.
RUTSHURU
Un camion en provenance de Goma pour Nyamilima est tombé dans une embuscade dressée par des inconnus armés le matin de mardi 19 juin au niveau de Katwiguru (20 km de Kiwanja). Les autorités font état de sept blessés et de biens emportés par les bandits en uniforme militaire.
Selon la MONUC, Laurent Nkunda poursuit sa campagne de sensibilisation dans le territoire de Rutshuru pour tenter de gagner la confiance de la population. Maintenant, il focalise son discours sur le respect des droits de l'homme, les questions foncières et la religion. Il aurait même rencontré certains journalistes et des diplomates pour faire entendre son opinion. Des rapports font état d'un changement de comportement du CNDP : le parti de Laurent Nkunda ne réclamerait plus aux habitants le paiement de taxes illégales, mais s'adresserait directement aux chefs de localités.
Selon UNDSS, la multiplication d'actions criminelles sur l'axe Kibirizi-Rwindi requiert un déploiement supplémentaire de forces pour les combattre.
Ce vendredi 22 juin, une attaque perpétrée par des bandits armés a causé la mort de trois personnes sur la route de Kibirizi. Les 12 autres occupants du camion se sont enfuis dans la brousse.
Une ONG a signalé un pillage opéré la nuit du 17 au 18 juin à Mirangi par des FDLR qui ont vidé plusieurs maisons et tué un habitant.
BENI
Selon la police de Beni, un lieutenant des FARDC a été mis aux arrêts à l'auditorat de Beni, après avoir tenté d'assassiner un de ses supérieurs pendant la nuit du 15 au 16 juin dans le quartier Mabolio, commune de Bungulu. Son complice a été abattu par le major qu'ils étaient venus éliminer.
LUBERO
Un mouvement de combattants Mayi-Mayi a été signalé à 50 km à l'ouest de Butembo, dans la zone de Rwondo, Itendi et Beme, dans le territoire de Lubero.
Des rapports font état d'une crise entre les autorités civiles et les militaires à Kanyabayonga (200 km au nord de Goma). Les premiers n'invitent plus les seconds à participer aux conseils restreints de sécurité en raison des tracasseries des militaires sur la population. L'état-major du bataillon parle de mauvaise foi de la part de l'administration, mais nie tout conflit majeur entre les deux parties.
Le commandant des FARDC à Mayimoya a décrété un couvre-feu à partir de 18h00. Il a demandé aux habitants de ne plus sortir afin d'éviter d'être confondus avec les forces négatives.
L'ANR de Butembo a signalé le retour à Vurondo de plusieurs dizaines de Mayi-Mayi qui avaient pourtant rejoint le site de Mbingi pour le brassage. Ils sont à la recherche de nourriture, mais les autorités craignent les abus sur les civils ainsi que les provocations envers les FARDC.
Le bureau de l'ANR à Butembo a informé du déploiement d'un bataillon de Mayi-Mayi à Alimbongo sur ordre du commandant Kakule (ex-adjoint de feu Delemba), suite à une brouille avec son allié Jackson.
Le président de la FEC de Butembo a dénoncé les meurtres et les attentats contre plusieurs de ses membres par les forces de l'ordre : un commerçant a été tué par un policier à Luotu la semaine du 11 juin et un a été blessé par un militaire. La FEC est inquiète et demande l'intervention des autorités compétentes pour mettre fin à ces actes.
Les FARDC de la 2ème brigade, postés à Lukanga au sud-est de Butembo, effectuent des collectes forcées des vivres auprès des habitants qui doivent en plus les transporter jusqu'à leur base.
Un homme de 35 ans a violé une fille le 16 juin 2007. L'ONG GADHOP et la famille de la victime ont réussi à le faire arrêter.
Selon l'ONG ADNAE, des FDLR continuent d'agresser et de détrousser les passants sur le tronçon Kanyabayonga-Kayna.
Il a été décodé ce 19 juin à la réunion de sécurité de Butembo d'étudier les moyens pour démanteler une secte installée sur le Mont Carmel et dont les croyants prétendent avoir reçu la mission divine de libérer la ville par les armes. Il a également été demandé aux autorités urbaines de mettre fin aux vols des enfants de la rue au marché central.
L'ONG USODIF a rapporté que les vendeuses du marché de Butembo ont organisé, le mardi 19 juin, une marche de protestation contre les enfants de la rue qui volent leurs marchandises sur les étalages. Ces femmes attendent que les autorités et les organisations de défense de l'enfant trouvent une solution à ce problème afin d'éviter la situation de Mbujimayi où de nombreux enfants de la rue ont été tués.
Masisi et Walikale
Selon des ONG locales, des éléments de Tasibanga alliés aux FDLR, auraient au départ de Nyabiondo pris possession d'une zone située entre les territoires de Masisi et Walikale. Ils feraient payer des taxes aux passants et USD 25 pour chaque véhicule. Ils auraient également installé un commandant à Kibua. Des tracasseries ont également été signalées dans le village d'Obaye (55 km à l'ouest de Walikale) sur un axe secondaire de la route de Kisangani sur laquelle une barrière aurait été érigée.
WALIKALE
Le Ministre provincial des travaux publics et des infrastructures, accompagné d'ingénieurs et d'agents de l'aéronautique civile, a visité ce lundi 18 juin le chantier de l'aérodrome de Walikale. Sa construction entre dans le programme présenté par le Gouverneur de doter chaque territoire d'un aérodrome. Les gros travaux commenceront à la fin du mois de juin.
L'injonction de la compagnie MPC aux exploitants artisanaux de quitter le carrier minier de Bisiye dans les 24 heures a provoqué une vive tension. Les « creuseurs », estimés à 7 000, ont menacé de se soulever car cette décision est contraire à celle du SESSCAM (Service d'encadrement et d'assistance de small scale mining), qui reconnaît les comme gérants du site.
Des tensions sont signalées dans le carré minier de Bisiye situé à une journée de marche de la localité de Ndjingala (42 km à l'ouest de Walikale)
Les autorités militaires ont signalé des petits problèmes dans la partie sud du territoire de Walikale dans la zone de Mpango où des FDLR tracassent la population. D'autres problèmes sont rapportés dans les groupements Waloa-Oroba et Waloa-Yunga frontaliers avec le territoire de Masisi.
Selon la MONUC, des rapports non confirmés font état : (1) d'un affrontement en date du 13 juin entre trois soldats FARDC et deux combattants FDLR à Sirimukoko sur l'axe Mpango. (bilan : un FDLR tué et une armé récupérée par les FARDC) et (2) du viol de deux femmes à Idipo (18 km d'Itebero) sur le même axe.
II. ACTUALITES HUMANITAIRES
Déplacés (IDP)
Nord-Kivu
Une équipe d'experts du HCR est arrivée au Nord-Kivu depuis une semaine afin dévaluer la situation des déplacés et la gestion des sites qu'ils occupent, ainsi que de renforcer les actions humanitaires existantes et appuyer les besoins non couverts.
Goma
Selon Radio Okapi, 4 déplacés, dont 3 fillettes de 2 à 4 ans, sont décédés depuis vendredi dernier au sein du groupe venu du Groupement d'Ufamandu, dans le territoire de Masisi, Le Coordonnateur des déplacés de Masisi indique que plus de 700 familles de déplacés d'Ufamandu vivent à Goma dans des familles d'accueil, sans aucune assistance depuis le 5 mai 2007. Près de 500 autres ménages vivent à Sake dans les mêmes conditions. Les humanitaires, à travers OCHA, avaient informé le conseiller du Gouverneur la semaine passée qu'ils n'étaient pas en mesure d'organiser de réponse pour les déplacés à Goma et demandait à l'autorité de prendre ses responsabilités face à ses déplacés.
Ce mardi 19 juin, la Coopérative d'Epargne et de Crédit, COOPEC-IMARA a offert un logement temporaire à une centaine de familles sinistrées de l'éruption volcanique de 2002. La coopérative prendra en charge les loyers pendant 3 mois et a octroyé aux ménages des micro-crédits remboursables en 6 mois.
Six mois après son installation au Nord-Kivu, Women for Women International (WWI) a organisé ce jeudi 21 juin une présentation de ses activités. L'organisation a procédé à l'enrôlement de 1 000 femmes, dont 70 % sont des retournées ou des déplacées vivant dans des familles d'accueil à Goma et 30% des femmes vulnérables sélectionnées au sein de la communauté et dont la situation socio-économique était précaire. Elles sont inscrites à un programme de 12 mois et bénéficient des services suivants : le parrainage ; une formation en prise de conscience aux droits et au leadership et un appui aux activités génératrices de revenus à travers une formation à un métier. Sur les 1 000 femmes du programme, 668 femmes suivent un cours d'alphabétisation.
Beni
NRC a distribué des bâches du HCR du 14 au 20 juin à 2 796 familles de déplacés sur l'axe Oicha-Eringeti-Luna. Les anciennes bâches étaient soit endommagées par les tempêtes, soit usées par le temps.
Lubero
Les autorités locales ont confirmé le 15 juin une concentration de FDLR et de Mayi-Mayi de la Fontaine à 5 km de Bunyatenge, au sud de Lubero, mais ont nié l'information selon laquelle ces troupes se prépareraient à attaquer les Mayi-Mayi de Jackson, basés à Mbingi. Deux mouvements de populations sont cependant observés : des habitants se déplacent de Bunyatenge à Mbingi et des fermiers de la zone entre Mbingi et Bunyatenge emmènent leur bétail à Kitshumviro, en passant par Kasuho.
Selon SOLIDARITES/RRM, la situation se dégrade pour les 924 ménages de Lwangongo et Luhango (territoire de Lubero) : la population ne mange qu'un seul repas par jour et n'a pas d'accès aux champs. Les besoins sont des ustensiles des biens non alimentaires, des vivres et des soins de santé gratuits.
NRC/PEAR a effectué une MSA à Mahoho (nord-ouest de Butembo), où des actions pour l'eau et l'assainissement sont à prévoir, ainsi que dans le secteur de l'éducation : construction/réhabilitation totale urgente des EP Umoja, Masisi et Ngoma ; équipement urgent en pupitres à l'EP Mambume car les enfants sont assis sur des pierres et construction de blocs de latrines/sexes aux écoles qui n'en disposent pas jusqu'à ce jour.
Selon des paysans en provenance de Kinyamuyagha, des militaires de la brigade Bravo ont informé la population que ceux qui resteront dans les zones des FDLR seront considérés comme des ennemis. Les FDLR seraient nombreux à Vunjivwanyama et compromettent le retour des déplacés qui se trouvent à Kanyabayonga, Butalongola et Vulambo/Bitongi, en provenance de Kinyamuyagha et des villages avoisinants.
SOLIDARITES a procédé pendant cette semaine à une évaluation rapide sur les conditions de vie des déplacés arrivés à Luofu et Kirumba au début de juin. Ils sont originaires des mêmes zones (Mbwavinywa, Kanyatsi, etc.) que ceux qui les ont précédés et qui ont reçu des biens non alimentaires distribués par SOLIDARITES il y a environ un mois.
Une seconde équipe de SOLIDARITES a effectué le monitoring de l'assistance de biens alimentaires donnée en mars 2007 aux déplacés de la zone de Kamandi. Des déplacés se trouvent encore dans Kamandi Gîte, mais la majorité de ceux qui vivaient le long du lac Edouard sont retournés à Vitshumbi. Selon APETAMACO, 392 nouveaux ménages sont arrivés après l'intervention de SOLIDARITES.
SOLIDARITE/RRM a achevé le vendredi 22 juin une distribution de biens non alimentaires à 635 ménages déplacés à Kayna, suite aux affrontements entre les groupes Mayi-Mayi de Jackson et de La Fontaine en avril et mai 2007.
Masisi
Selon SOLIDARITES/RRM, la situation s'est dégradée pour les déplacés de Buabo : l'insécurité persiste dans leurs zones d'origine, des villages ont été incendiés et le coût des denrées a fortement augmenté dans la zone de déplacement. Un petit camp est en train de se créer. L'équipe a recensé 750 ménages à Buabo et 450 à Masisi-centre.
Rutshuru
Selon la mission du HCR, de la MONUC/CAS et OCHA à Kitchanga, Mweso et Nyanzale, la situation sécuritaire est globalement calme, mais des tensions existent suite à la sensibilisation du CNDP dans la région. Par exemple, les comités scolaires d'intégration sociale (COSIS) installés par le CNDP dans chaque école sont constitués par les élèves et un enseignant. Ils ont pour tâche de collecter les informations sécuritaires et les éléments relatifs au développement social et de les transmettre au CNDP.
La même mission a constaté l'arrivée à Katsiru (13 km de Nyanzale) de nombreux déplacés depuis le début de la semaine et le mouvement s'est intensifié depuis trois jours. Ils proviennent de Luve, Rwanguba, Mushwago, Rutiba, Mamba, Mutwangano, Kinyamugezi, Rwindi, Rurama, Rubuye et Kabweja, localités situées entre deux et sept kilomètres de Katsiru. Les autorités locales estiment ces déplacés à 1 000 ménages ; la Croix-rouge congolaise a pour l'instant enregistré 611 familles. L'administration locale a autorisé l'installation d'un nouveau camp, mais se heurte à la résistance du CNDP. Les déplacés ont commencé malgré tout à construire sur le terrain identifié. Leur déplacement a été causé par les pillages et les nombreuses exactions dont ils sont victimes de la part d'hommes armés, non identifiés et l'absence des forces de l'ordre à proximité. Le centre de santé avait reçu des médicaments du 9ème FED, mais il connaît déjà une rupture d'antipaludéens et d'antibiotiques. La qualité de l'eau – quatre sources non aménagées – n'est pas propre et les cas de maladies hydriques sont nombreux. Chaque semaine, 15 à 20 cas de viols sont enregistrés et le centre de santé est obligé de les transférer à Nyanzale faute de capacité. La majorité des viols surviennent sur la route des champs. Les responsables de ces abus sont des hommes armés et en uniforme militaire.
Walikale
Selon Heal Africa (ex-DOCS), les tracasseries persistent sur l'axe secondaire de Mpango (à partir d'Itebero sur l'axe Bukavu). Ses conseillères du programme sur les violences sexuelles ont informé d'un pillage la semaine du 11 juin sur la route de Bukavu (sud), du 42ème au 50ème kilomètre (Ibanga). La population s'est enfuie en brousse.
Les FDLR sont toujours responsables de tracasseries à Hombo (106 km de Walikale) et, selon certains rapports, 50% de leurs troupes opérant dans cette zone portent des uniformes des FARDC. Ils exercent même des activités commerciales : vente de charbon de bois (braises), de planches, de vin de palme et de viande boucanée. Ils collectent des taxes à des barrières et provoquent le déplacement de la population vers les axes principaux où sont positionnées des forces gouvernementales.
Protection
A la demande de l'ATAR (Administrateur du territoire assistant résident) qui voulait sensibiliser les déplacés, SOLIDARITES/RRM a dû interrompre son évaluation à Mweso (territoire de Masisi). L'ATAR leur a demandé de retourner dans leurs zones d'origine car elles étaient maintenant sécurisées.
L'ONGN ADECO rapporte avoir démarré, le 11 juin 2006, les activités d'appui à la réinsertion de 60 filles, au centre ADECO de Mavivi, avec le soutien de Finn Church Aid. Parmi les bénéficiaires, 45 sont des ex-EAFGA, 2 sont des Pygmées et 13 ont été victimes de violences sexuelles. Des kits de réinsertion seront remis aux bénéficiaires après les six mois de formation.
Une équipe de monitoring Protection de NRC a effectué, du 19 au 21 juin, une évaluation de la situation de protection à Vurondo, une localité située dans la partie sud-ouest du territoire de Beni. Le rapport d'évaluation est en cours d'élaboration.
Santé
L'UNFPA s'est proposé de mettre à la disposition de tous les partenaires présents sur le terrain des préservatifs masculins et féminins pour les déplacés. Des discussions ont déjà débuté avec l'UNICEF et le PAM.
Selon l'UNICEF, l'augmentation de fréquentation dans les centres de santé du projet de prise en charge gratuite pour les déplacés et la population locale dans le Rutshuru est supérieure à 40% pour la première semaine. Il a même été nécessaire d'augmenter la capacité physique de certains centres, avec des bâches. La gratuité a déjà attiré plusieurs personnes en provenance d'autres zones de santé : des femmes ont marché 20 km pour venir se faire soigner.
L'OMS vient de faire un don à l'Inspection provinciale de la santé du Nord-Kivu ce mardi 19 juin : 7 motos et 40 vélos, destinés au programme d'appui à la lutte contre l'onchocercose. Cette maladie qui entraîne notamment la cécité est endémique et se retrouve dans les environs de Beni, Butembo, Masisi et Walikale. Les vélos serviront aux relais communautaires, qui auront la tâche de suivre les malades sur le terrain.
Une mission d'IRC est arrivée le mardi 19 juin à Walikale afin d'effectuer une étude sur la mortalité dans la zone de santé d'Itebero L'IRC et le BCZ (Bureau centrale de zone) ont identifié les aires de santé où cette enquête sera menée. Les autorités sanitaires ont mis à la disposition de l'ONG trois superviseurs pour l'assister dans son étude. Les autorités militaires ont vivement recommandé à la mission de rester sur l'axe principale et se sont engagées à contacter leur base de Musenge (65 km) pour sécuriser la mission.
Le PPSSP rapporte avoir enregistré 5 cas de violences sexuelles du 4 au 18 juin 2007. Les victimes sont des filles âgées de 5 à 13 ans et les auteurs sont tous des civils connus. Pour faire face à cette nouvelle situation de viols d'enfants par des civils connus, le PPSSP a mis en place 5 réseaux de sensibilisation communautaire composés des leaders communautaires à Beni, Oicha et Vuhovi.
SAVE THE CHILDREN a commencé ce vendredi 22 juin à Buabo (territoire de Masisi), un projet de prise en charge médicale gratuite de 439 ménages avec un kit spécial composé de médicaments appropriés aux pathologies de la zone. Le personnel médical recevra une prime et sera renforcé de plusieurs unités.
A la demande du Médecin inspecteur provincial, le comité de sécurité de la ville de Beni du 21 juin 2007 a décidé d'interdire toutes les formes de publicité sur les ondes en faveur des praticiens traditionnels.
Eau et assainissement
OXFAM GB et OXFAM QUEBEC ont effectué une évaluation conjointe sur la situation de l'eau et de l'assainissement sur l'axe Goma-Minova.
NRC/PEAR a mené cette semaine une MSA dans les localités de Maea et Mbunia (à l'ouest de Butembo), situées dans les deux aires de santé de Kambau et Liboyo à l'intérieur de la zone de santé de Manguredjipa.
Le PPSSP a terminé les travaux d'eau et d'assainissement financés par le Pooled Fund au cours de la semaine du 11 juin. L'ONG a aménagé 50 sources dans les aires de santé de Kikura, Kikingi, Kamango et Luanoli, à l'intérieur du secteur de Kamango, au nord-est de Beni. En plus, 88 portes de latrines ont été construites dans 10 écoles et 4 structures sanitaires.
Abris et biens non alimentaires
Le HCR a distribué des bâches à 2 800 ménages de déplacés sur les axes Beni-Eringeti et Eringeti-Luna (Ituri, territoire d'Irumu).
SOLIDARITES/RRM a recensés des 621 ménages déplacé à Buabo (territoire de Masisi). Les kits complets de biens non alimentaires ont été distribués ce vendredi à Masisi pour ces déplacés. Les déplacés ont pu retourner sans tracasseries à Buabo à pied grâce à une présence très visible de patrouilles de la MONUC
Une seconde équipe NRC/PEAR effectue le monitoring post distribution à Kivumo (territoire de Lubero) afin d'évaluer l'impact sur les bénéficiaires suite à leur dernière intervention.
Sécurité alimentaire
Pour l'année scolaire 2006-2007, le PAM a atteint 93 258 bénéficiaires, dont 89 412 écoliers, 2 012 enseignants et 1 834 cuisiniers. En 2006, l'agence a servi 160 EP (écoles primaires) dans les territoires de Beni, Lubero, Rutshuru, Masisi et Walikale. Il a planifié d'assister environ 200 EP pour l'année scolaire 2007-2008, avec quelque 120.000 bénéficiaires dans les territoires de Rutsuru, Walikale, Masisi et Nyiragongo, uniquement dans le petit nord.
L'ONG locale ALPM-Kivu a poursuivi la distribution de semences maraîchères et de machettes aux ménages retournés dans la cité de Walikale.
La commission territoriale de la sécurité alimentaire de Walikale a terminé la cartographie des acteurs et de leurs projets sur les axes ouest (Kisangani) et est (route de Goma).
Le PAM a effectué une évaluation de sécurité alimentaire dans la zone de Bunagana-Jomba. Les résultats seront communiqués à travers du cluster sécurité alimentaire.
La FAO a participé ce vendredi 22 juin à l'atelier organisé par CEDERU à Kiwanja sur la sensibilisation à la mosaïque du manioc et du wilt bactérien du bananier. L'objectif de cet exercice était de développer auprès des populations un comportement de mobilisation pouvant permettre d'éradiquer ces deux maux qui rongent la région.
Ce vendredi 22 juin, la FAO a continué la distribution d'intrants agricoles (outils aratoires et semences maraîchères) dans les environs de Kiwanja aux vulnérables identifiés au cours d'une précédente évaluation. Les bénéficiaires font partie des 4 000 ménages ciblés et repartis dans les territoires de Masisi et Rutshuru.
La FAO, à travers l'ONG IJAD (Initiative des Jeunes aux Activités de Développement), a poursuivi la distribution de géniteurs de chèvres et de boucs aux ex-combattants démobilisés et engagés dans une réinsertion socio-économique dans le secteur du petit élevage. Le programme prévoit la distribution de 2 220 chèvres et 140 boucs à 555 ex-combattants dans les territoires de Lubero et Beni. Chaque ex-combattant reçoit quatre chèvres et le bouc sert à 4 bénéficiaires.
Nutrition
WVI (World Vision) planifie une enquête nutritionnelle à Nyabiondo du 29 juin au 4 juillet et a reçu un financement pour assister les déplacés de Rutshuru. Le cluster nutrition a recommandé une coordination étroite entre l'ONG et l'UNICEF, avec son partenaire CARITAS, pour l'assistance aux déplacés des sites de Nyongera, Kinyandonyi et Ngwenda).
L'IMC (International Medical Corps) intervient à Hombo et à Tsambutsa dans la zone de santé d'Itebero. L'ONG soutient un CNT et trois CNS, mais déplore l'absence depuis janvier de vivres du PAM pour ces centres nutritionnels. La zone est inaccessible par route, aussi IMC utilise-t-il ses fonds propres en attendant l'assistance du PAM.
Par ailleurs, comme la supplémentation en vitamine A et le déparasitage en mebendasol n'ont pu être organisés dans les aires de santé d'Itebero en raison d'un manque de planification par la ZS de Walikale, l'UNICEF prévoit une campagne de rattrapage, au sein des activités de routine du PRONANUT.
Education
Selon l'IRC, les activités déjà réalisées par le PEAR en 2007 pour l'éducation sont les suivantes : dans le petit nord, 14 écoles construites/réhabilitées (40 autres restent à construire) et distribution de 389 pupitres (il reste 175 bancs à livrer ; dans le grand nord, 20 écoles construites/réhabilitées (34 restent à construire) et 315 pupitres fournis.
Comme il a été recommandé par le cluster éducation du 20 juin, WVI (WORLD VISION) vient de cibler 4 écoles à construire dans Rutshuru et Kiwanja en collaboration avec l'EPSP.
Une réunion du cluster territorial Education a eu lieu ce lundi 18 juin et les participants ont recommandé l'organisation à Beni d'un atelier sur la problématique de la scolarisation des enfants pygmées, avec la participation de l'UNICEF, la Banque Mondiale, les Pères de Mambasa et l'ONG Pygmies de Goma.
Intégration et relèvement communautaire
Le HCR a organisé ce mercredi 20 juin, en collaboration avec la cellule provinciale de pacification, la Journée mondiale du réfugié une conférence-débat sur la cohabitation pacifique entre la population autochtone, les réfugiés et les déplacés. Un document sera publié avec les recommandations proposées par les participants (représentants des agences onusiennes et des ONG, réfugiés, déplacés et étudiants).
Logistique
Suite à l'accident survenu jeudi 14 juin dont le bilan est de 6 morts et 15 blessés graves, l'association des transporteurs a mis en cause l'état de la route Goma-Masisi-Walikale, alors qu'elle avait été réhabilitée par l'ONG AAA (Agro Action Allemande) et que les véhicules continuent de payer pour l'emprunter.
L'ONG PREMIERE URGENCE poursuit la réhabilitation du tronçon Eringeti-Kayinama-Boga à l'extrême nord du territoire de Beni. Long de plus de 60 km, cet axe ouvrira l'accès à une zone de retour.
OCHA a proposé au cluster logistique, au contingent sud-africain de la MONUC et à AAA une réunion de suivi pour la réhabilitation de la route Masisi-Nyabiondo, que le génie militaire de la mission onusienne s'est engagé à restaurer depuis trois semaines.
III. COORDINATION
Le cluster territorial santé et nutrition s'est réuni ce 18 juin 2007 à Beni et a discuté de la prise en charge des malnutris dans les zones de santé de Beni, Mutwanga et Oicha où l'on dénombre de plus en plus de cas sévères à Mabalako, Lume, Kaynama et Kamango, localités situées à plus de 30 km des UNT et UNS, que ces malades ne peuvent atteindre. LWF et les autorités sanitaires du district étudient les moyens de créer de nouvelles unités plus proches de ces localités.
Le cluster protection s'est réuni ce mardi 19 juin et a examiné la situation sécuritaire générale, ainsi que celle des déplacés dans la province. Une attention particulière a été portée sur la situation des déplacés Mweso qui sont soumis aux pressions de l'ATAR pour rentrer chez eux, la sécurité sur le chemin entre Masisi et Buhabo les jours de marché, et finalement la situation de protection pour les déplacés de Kisharu à qui les humanitaires n'ont toujours rien apporté afin de ne pas les mettre en situation de danger.
Au cours du cluster logistique ce mercredi 20 juin, le PAM a présenté les 8 véhicules (4 de 15 tonnes et 4 de 5 tonnes) arrivés à Goma en provenance de ses bureaux d'Ouganda et du Burundi pour appuyer les partenaires du Nord-Kivu en attendant la réception des 6 camions prévus pour l'Est du Congo et qui seront basés Bukavu. Leur utilisation ne sera pas gratuite, mais les tarifs seront inférieurs à ceux du marché. Les faibles moyens des partenaires locaux seront également pris en compte selon des modalités qui restent à définir. Le cluster a recommandé à OCHA de renforcer son plaidoyer sur le dossier relatif aux allègements des tarifs douaniers en faveur des ONG internationales.
Le cluster éducation du mercredi 20 juin a fait les recommandations suivantes : 1) ajouter d'autres écoles dans le programme de school feeding pour l'année prochaine (PAM) ; 2) étudier la possibilité pour SOLIDARITES de prendre en charge la réhabilitation d'une école de Buimba (Jomba) endommagée par la chute d'un arbre, alors qu'elle venait d'être revitalisée par AVSI ; 3) organiser une réunion entre les partenaires (AVSI, NRC, EPSP, UNICEF) qui s'occupent de la distribution des fournitures scolaires afin de conserver une bonne coordination.
Le cluster nutrition du 21 juin a demandé au cluster protection et à OCHA de plaider auprès des instances compétentes afin d'obtenir en faveur des populations un meilleur accès aux champs afin de réduire la malnutrition en hausse dans la zone.
Le cluster santé réuni ce vendredi 22 juin a été informé de la mort à Rwanguba d'un enfant de trois ans malgré qu'il ait été vacciné contre la rage, alors que le tableau qu'il a présenté correspondait à la maladie. Le cluster soutient le projet préparé par l'Inspection provinciale de l'agriculture et de l'élevage qui prévoit un volet animal de vaccination des chiens et une prise en charge des victimes de morsures. Le cluster a mentionné une épidémie de rougeole dans les zones de santé de Mweso et de Walikale, avec respectivement 11 cas et 19 cas et un décès. Il s'agit d'une épidémie car, après une vaccination, trois cas suffisent pour atteindre le seuil épidémiologique. En effet, une campagne de vaccination contre la rougeole a été conduite dans toute la province du Nord-Kivu en novembre 2006. Le cluster a constaté un début de rupture de stock des médicaments dans le projet de prise en charge gratuite des déplacés et de la population locale. L'arrivée des produits de l'UNICEF ce vendredi 22 juin dans les centres de santé permettra de poursuivre le programme sans retard.
IV. RAPPORTS DE MISSION
Kitchanga, Mweso, Nyanzale et Katsiru, territoires de Masisi et Rutshuru
Selon la mission composée par le HCR, la MONUC/CAS et OCHA, la situation sécuritaire est globalement calme, mais des tensions existent suite à la sensibilisation du CNDP dans la région. Les comités scolaires d'intégration sociale (COSIS) installés par le CNDP dans chaque école ont pour tâche de collecter les informations sécuritaires et les éléments relatifs au développement social et de les transmettre au CNDP.
De nombreux déplacés sont arrivés à Katsiru depuis une semaine et le mouvement s'est intensifié depuis le début de la semaine. Ces personnes proviennent de Luve, Rwanguba, Mushwago, Rutiba, Mamba, Mutwangano, Kinyamugezi, Rwindi, Rurama, Rubuye et Kabweja, localités situés entre deux et sept kilomètres de Katsiru. Les autorités locales estiment ces déplacés à 1 000 ménages; la Croix-rouge congolaise a pour l'instant enregistré 611 familles. Le CNDP s'oppose à l'ouverture d'un nouveau camp autorisé par l'administration locale, mais les déplacés ont commencé malgré tout à s'y installer. Leur déplacement a été causé par les pillages et les nombreuses exactions perpétrées par des hommes armés non identifiés et l'absence des forces de l'ordre à proximité. Le stock de médicaments du 9ème FED reçu par le centre de santé connaît déjà une rupture d'antipaludéens et d'antibiotiques. La qualité de l'eau – quatre sources non aménagées – n'est pas propre et les cas de maladies hydriques sont nombreux. Chaque semaine, 15 à 20 cas de viols sont enregistrés et le centre de santé les transfère à Nyanzale faute de capacité. La majorité des viols, commis par des hommes armés et en uniforme militaire, surviennent lorsque les femmes partent aux champs ou en reviennent.
Makembi et Chichubo, territoire de Beni
Sur recommandation du cluster territorial NFI/Mouvements des populations, une mission conjointe composée de NRC, CAD, MONUC/CAS et OCHA a été organisée ce jeudi 20 juin pour évaluer les conditions de retour des familles dans la zone de Makembi et Chichubo, à 62 km au nord-est de Beni. Faute d'escorte de la MONUC, la mission s'est limitée à Erengeti (55 km au nord de Beni).
Selon les notables de la zone de Makembi et Chichubo rapportent que la situation est calme depuis environ deux mois. Les NALU ne constituent pas une menace pour les habitants malgré quelques cas isolés de collecte de vivres. La cohabitation est également bonne entre les militaires FARDC de la 2ème brigade et les populations. Plus aucun cas de pillage, ni de viol ou de travaux forcés n'a été enregistré depuis deux mois. Des patrouilles sont organisées par les FARDC et la situation est sous contrôle.
Selon le rapport de CAD (Coordination d'aide aux déplacés), 1 325 ménages sont retournés sur un total de 5 000 familles partis de la zone de Makembi et environs en 2005. La FAO a distribué des semences et des outils aratoires, à travers son partenaire CAD, afin de permettre aux habitants de préparer la prochaine saison culturale. Les retournés ont perdu leurs habitations et les biens domestiques de base. L'accès aux soins de santé est difficile, car il n'existe aucun centre de santé fonctionnel ni même une pharmacie sur l'axe. Les malades doivent se déplacer à pied pour se faire soigner à Erengeti au risque de succomber lors du transfert. Aucune infrastructure scolaire n'est opérationnelle et les enfants sont encore scolarisés à Erengeti ou ailleurs. Aucune source d'eau potable n'est disponible. Enfin, l'accès à cette zone n'est possible qu'à pied.
V. EARLY WARNING
Le MCZS de Kayna a confirmé le début du désengagement de MSF-F de ses activités de prise en charge médicale et nutritionnelle dans la zone de santé de Kayna. Ce retrait qui sera effectif en septembre prochain est préoccupant, car MSF-F ne prend en charge que les cas de malnutrition sévère et il n'existe aucun programme pour les malnutris modérés.
Le cluster territorial sécurité alimentaire de vendredi 22 juin a discuté, notamment des recommandations qui ne sont pas correctement réalisées, de la situation de la rage canine à Beni, ainsi que de la nécessité de continuer, dans le Grand Nord, le programme de cantines scolaires du PAM pour l'année scolaire 2007-2008.
La commission sécurité alimentaire de ce mercredi 20 juin a fait le constat suivant : la situation agricole de la province est préoccupante et présage un risque de déficit de production si rien n'est entrepris pour la prochaine saison agricole (A 2008). En effet, dans l'ensemble, depuis le début de l'année, la province a été caractérisée par de nombreux mouvements de populations (déplacés et retournés), le pillage des récoltes, un regain de violences à l'égard des paysans, l'insécurité chronique limitant l'accès aux champs, les perturbations climatiques (absence de pluies par moment et surabondance à d'autres) qui entraînent une perturbation des mises en cultures et qui, par extension, risquent de conduire à une insuffisance, en terme de quantité, des productions disponibles.
La 8ème CEPAC héberge 60 nouveaux cas de malnutris sévères depuis le début du mois de juin à l'UNT de Mweso. L'enquête réalisée à Mweso au mois d'avril montre les résultats suivants : la MSG (malnutrition sévère globale) est de 14,6% et la MAS (malnutrition aiguë sévère) de 7,5% dans cette ZS. Ce taux élevé de malnutrition serait imputable à l'insécurité persistante du fait des bandes armées. SC-UK s'est également rendu à Mweso pour une évaluation supplémentaire et prévoit d'intervenir au plus tard en octobre 2007.
La commission sécurité alimentaire réunie mercredi 22 juin a confirmé la présence de la maladie du bananier (wilt bactérien) dans le territoire de Nyiragongo.
VI. GAP ANALYSIS
Dans le cadre de la prise en charge des victimes de violences sexuelles, Heal Africa (ex-DOCS) a formé 20 conseillères pour sensibiliser et référer les victimes du territoire de Walikale vers les structures sanitaires pour des soins et Heal Africa prend en charge les frais médicaux dans les structures où les soins ne sont pas gratuits. Cependant plusieurs cas de viols ne sont pas rapportés au niveau du territoire en raison du manque d'acteurs dans ce secteur.
Les 6000 ménages déplacés à Kisaharu sont vraisemblablement dus aux allers et retours de certains déplacés qui ont ainsi été enregistrés deux fois. Le déploiement de 35 policiers sur l'axe permet un amélioration de la sécurité mais pas complète vu que 14 maison on été pillées la semaine passée. La MONUC a accepter de sécuriser la zone afin de faciliter les évaluations et les réponses humanitaires. Cette population est déplacée depuis plus de trois mois et n'a toujours pas reçu d'assistance à cause du risque pillage constant
Selon les statistiques obtenues par MSF-H, le taux de maladies hydriques est élevé dans les centres de santé appuyés totalement et partiellement par l'ONG dans le territoire de Walikale. La situation de l'eau y est cruciale et les cas sont nombreux parmi les moins de 5 ans.
Le Ministre provincial des mines, des hydrocarbures et de l'énergie a effectué ce vendredi 22 juin une visite des sites d'approvisionnement en eau de la REGIDESO. Pour le Ministre, la REGIDESO au Nord-Kivu, et en particulier à Goma, est confrontée à des difficultés considérables de fonctionnement. Il a promis de plaider auprès du gouvernement de Kinshasa et des ONG internationales pour obtenir des aides en faveur de cette entreprise.
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
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