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DR Congo

Situation humanitaire en RDC avril 2006

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CONTEXTE HUMANITAIRE GENERAL
Le mois d'avril a été dominé par l'insécurité due aux divers affrontements entre groupes armés rendant l'accessibilité encore plus difficile voire impossible à certains endroits et occasionnant le déplacement de plusieurs populations. Ces déplacements massifs n'ont épargné aucune province de l'Est et a mené à des conséquences humanitaires dramatiques. Par ailleurs, plusieurs cas d'épidémies de tout genre, de violences sexuelles et de malnutrition, pour ne citer que ceuxlà, ont ainsi été signalés un peu partout.

APERCU PROVINCIAL

Ituri

L'accès aux populations vulnérables dans les territories d'Irumu, Djugu et dans le sud du territoire de Mahagi, est actuellement extrêmement limité, en raison de la poursuite des opérations militaires contre la milice MRC. Les déplacés sont arrivés en petits groupes à Bunia, Katoni, Komanda et sur les bords du lac à Kasenyi et Tchomia, bien que la majorité des populations les plus vunérables soit incapable de fuir des zones contrôlées par les miliciens.

NordKivu

Les opérations militaires dans le Parc National des Virunga pendant les dernières semaines d'avril ont occasionné le déplacement d'éléments des FDLR, lesquels attaquent maintenant la population locale dans le territoire de Rutshuru. Des maisons ont été pillées et incendiées, des personnes ont été violées. Plusieurs cas de malnutrition, de choléra, de rougeole et de gastroentérite ont été signalés.

SudKivu

A cause de l'insécurité qui règne dans cette province,, les déplacements ont augmenté, quoique pour de courtes périodes. Plusieurs cas de violences sexuelles ont été signalés. La plupart des régions de refuge se retrouvent en dehors des limites des humanitaires. En raison de la volatilité de la situation sécuritaire, les distributions de l'aide d'urgence se limitent uniquement au niveau des grandes villes. Le niveau de malnutrition est en hausse dans le territoire de Shabunda, car l'insécurité empêche l'accès aux champs. Les nouveaux cas admis au centre nutritionnel thérapeutique de MSFH à Shabunda arrivent souvent dans un état critique, les parents ayant initialement recouru à la médecine traditionnelle. La destruction des récoltes par les criquets compromet également la sécurité alimentaire. La destruction des infrastructures de base et des habitations pose un grand problème en qui concerne l'abris des populations.

Katanga

Au cours de ce mois d'avril, la réponse humanitaire a progressé dans les triangles au centre de la province et plusieurs nouvelles ONG ont soumis des demandes de fonds pour des projets. Le PAM a effectué le largage de 210 tonnes de vivres sur Dubie et Mitwaba, afin de fournir des rations d'urgence aux déplacés de ces contrées. il existent encore de nombreuses insuffisances dans plusieurs secteurs tels que celui de l'eau et de l'assainissement -causes des épidémies de Choléra, rougeole, diarrhée sanguinolentede la sécurité alimentaire et de la protection. L'insécurité continue d'empêcher les 165.000 déplacés de retourner chez eux et cela génère de sérieuses inquiétudes de protection pour tous ceux qui restent dans les triangles MitwabaPuetoDubie.

Maniema

La sécurité alimentaire de la population et l'éducation des enfants sont menacées du fait de l'exploitation des.mines. en effet, les paysans consacrent plus de temps sur les sur les chantiers que dans leurs champ. Le taux de scolarisation dans ces zones d'exploitation est réduit de manière significative. Comme pour les autres provinces, la population du Maniema n'est pas épargnée par les épidémies de choléra, méningite, rougeole coqueluche qui ont fait beaucoup de victimes.

CONTEXTE SECURITAIRE

En Ituri, les FARDC restent la menace la plus importante à la protection des civils et les opérations humanitaires en Ituri, bien que le MRC commette également des abus dans le territoire d'Irumu. Des rapports de viols à grande échelle, d'exécutions sommaires, de harcèlements/tracasseries continues, pillages et perception illégale de taxes se poursuivent dans les zones sous contrôle des FARDC. Des exmiliciens démobilisés, y compris des enfants,continuent d'être recrutés. De nombreuses personnes parmi la population à risque se trouvent encore inaccessibles. Les humanitaires poursuivent leur plaidoyer auprès des officiers FARDC à Bunia afin de stopper les abus. Deux véhicules d'OXFAM-GB réquisitionnés des miliciens du MRC dans la zone de Kate ont été restitués grâce aux négociations menées par la MONUC.

Au Nord Kivu, au cours d'activité d'assistance d'urgence, des humanitaires ont été la cible des hommes armés au sud du territoire de Lubero. Trois vols à mains armées ont été opérés, dont l'un dans les stocks de l'UNICEF. Des déplacés dans ce territoire ont commencé à retourner dans leurs villages dans la zone de Rutshuru, quoique 33.000 personnes soient restées, y compris de nouveaux arrivants des environs de Mirangi qui se dirigent vers le nordouest. L'ONG Goal, l'unique organisation active dans le nordouest de la zone de Lulingu, a evacué suite à l'insécurité qui y prévaut. Ailleurs au NordKivu, les FARDC continuent de réquisitionner des véhicules d'ONG, lesquelles protestent par une suspension de l'action humanitaire.

Au Sud Kivu, le nombre d'exactions des FDLR sur les civils - attaques, pillages, tueries et kidnappings ont augmenté pendant le mois d'avril, principalement au centre et au nord de la province, dans les zones de Bunyakiri et Walungu. Quatre membres d'une ONG locale ont été kidnappés.

Dans le Katanga, Le déploiement d'observateurs de la MONUC à Mitwaba était capital pour améliorer la protection des 22.000 déplacés dans la ville.

Dans la Province Orientale Des incursions de présumes combattants de la LRA, de Soudanais ou de l'armée ougandaise au nord de la province dans la zone d'Aba ont provoqué des escarmouches au cours des dernières semaines d'avril. Des réfugiés soudanais dans le camp de Rubu, géré par OXFAMQUEBEC, ont quitté le camp de nuit. Ce camp de réfugiés a également été l'objet de tirs de mortier.

Dans la zone de Duru, la population excédée a tué deux Mbororo et sérieusement molesté les militaires envoyés pour enquête. Ailleurs, les habitants se constituent en groupes d'autodéfense afin de se prémunir contre les exactions des FARDC. L'évasion d'une trentaine de prisonniers de la prison centrale a entraîné une chasse à l'homme et de nombreux coups de feu ont été tirés, à telle enseigne que le bureau d'OCHA, situé à proximité a dû être évacué. Des avions de l'armée de l'air ont survolé la ville de Kisangani à plusieurs reprises de manière dissuasive, compte tenu de la volatilité de la situation sécuritaire. Les autorités ont instauré des patrouilles nocturnes mixtes FARDC/PNC (police nationale congolaise) dans la ville. Deux employés d'organisations humanitaires (IRC et UNFPA) dont une dame, ont été agressés de nuit par des inconnus armés. Les exactions répétées de gr oupes armés (MayiMayi et Simba) inquiètent les activités humanitaires de MERLIN à Lubutu.

Au Maniema, Dans le territoire de Kabambare, les populations sont harcelées par plusieurs groupes armés : les FDLR, MayiMayi, ALIR (Alliance pour la Libération du Rwanda), des soldats exRCD, les Raïa Mutomboki et les Babuyu Audacieux

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