Par Espérance Tshibuabua
L'une des causes de mortalité en RDC, la malnutrition, inquiète. C'est dans cet esprit qu'une session est organisée pour réfléchir sur les stratégies à mettre en place afin de sauver la vie de la mère et du nouveau-né.
Des experts, tant nationaux qu'internationaux réfléchissent, depuis le mercredi 25 juillet dans la salle polyvalente de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur la définition des interventions essentielles pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant. Une réflexion qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la malnutrition infantile et maternelle en RDC.
Pendant trois jours, soit du 25 au 27 juillet, les participants vont faire le point de toutes les activités devant contribuer à la réduction de la malnutrition maternelle et infantile. C'est aussi l'occasion d'examiner les différentes stratégies permettant à la RDC de passer à la lutte à grande échelle. Cet atelier sera caractérisé également par la conception d'un plan cadre d'actions complémentaires pour l'amélioration de l'état nutritionnel des mères et des enfants congolais.
« La stratégie de la survie de l'enfant dans les contextes des objectifs du millénaire pour le développement », « Pourquoi la nutrition est importante », « L'approche des actions essentielles en nutrition (expérience d'Ethiopie) », « l'Alimentation des nourrissons et des jeunes enfants », tels sont les différents sujets qui sont abordés au cours de ces assises.
CAUSES DE MALNUTRITION
En organisant cette session avec l'appui du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le ministère de la Santé, à travers le Programme national de nutrition (Pronanut), veut revoir le paquet minimum d'interventions essentielles de lutte contre la malnutrition et faire ainsi un état des lieux sur sa mise en place actuelle. Représentant de l'Unicef, Anthony Bloomberg a affirmé que son organisation considère la malnutrition comme un gage de développement sur le plan familial, communautaire et national. Il a cité l'insuffisance de services sociaux de base, de sécurité alimentaire, de soins, de mesures de protection et information appropriée qui influent sur le statut alimentaire de l'enfant.
A lire les indicateurs sociaux, a-t-il poursuivi, la situation de la RDC, en cette matière reste préoccupante. Il rappelle que « plus de la moitié de la population congolaise vit dans l'insécurité alimentaire ». Et ceci, s'étonne-t-il, malgré l'énorme potentiel agricole de ce pays. « Au moins un enfant sur cinq meurt avant son cinquième anniversaire », a-t-il déploré, attribuant les causes aux maladies telles le paludisme, la rougeole, les infections respiratoires aigues, la diarrhée et la malnutrition. Raison pour laquelle, Anthony Bloomberg soutient l'identification des interventions essentielles pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant.
Il y a lieu de noter qu'en RDC la malnutrition est citée comme la cause principale pour 11 % de décès. La prévalence de la malnutrition infantile reste élevée dans ce pays. Le pays est caractérisé par une augmentation de la malnutrition due aux crises et qui affecte la sécurité alimentaire des ménages. Cette augmentation est observée sur tout le pays, notamment en zones rurales.
Il convient de signaler aussi que les mauvaises habitudes d'alimentation, essentiellement du nourrisson et du jeune enfant, sont à la base de la malnutrition. On signale la prévalence de l'anémie des enfants de moins de cinq ans, la carence en vitamine A, etc. La carence en fer pour les mères.