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DR Congo

République démocratique du Congo | Points Saillants de Protection | septembre et octobre 2024

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APERÇU GÉNÉRAL

La situation de protection dans les zones en conflit reste très préoccupante pour les mois de septembre et octobre 2024.
Les violations et abus des droits humains, et les attaques contre les sites de déplacés, ainsi que contre des infrastructures essentielles et des villages, ont perturbé le quotidien des populations civiles dans plusieurs zones affectées par les conflits principalement dans l’Est :

• Dans la province de l’Ituri, la période a été marquée par un activisme des groupes armés non étatiques dans les territoires de Djugu (Coopérative pour le Développement du Congo-CODECO/URDPC- et Zaïre), d’Irumu (Force de résistance patriotique de l'Ituri -FRPI- et des Allied Democratic Forces/Forces démocratiques alliées (ADF), de Mahagi (CODECO/URDPC et ADF), et de Mambasa (ADF).

• Les tensions entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) associées à d’autres groupes armés, ont été caractérisées par une intensification des affrontements dans les territoires de Masisi et Lubero (province du Nord Kivu), une extension de la zone d’occupation du M23 vers Walikale et des représailles violentes contre les civils lors des incursions. De même, plusieurs abus attribués à des groupes armés et une attaque des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont été enregistrées dans le groupement Batangi-Mbau à Beni.

• La présence et l’activisme des groupes armés accroissent l’insécurité dans certaines localités des Hauts et Moyens Plateaux du territoire de Kalehe, d’Uvira, et de Fizi, dans la province du Sud Kivu où des tensions sont perceptibles entre les FARDC et les Wazalendo (territoire de Kalehe), et où des affrontements se poursuivent entre les éléments de deux groupes armés qui se disputent le contrôle de carriers miniers (territoire de Fizi).

• Dans la province de Tanganyika, la situation générale de protection reste dominée par l’activisme des miliciens Twa et Bantou dont leurs opérations ont porté atteinte aux droits et libertés fondamentaux de la population civile. De même, la crise en cours au sud du Maniema (territoires de Kabambare et Kasongo) où les différentes factions des Maï-Maï Malaika commettent des exactions à l’endroit des populations contraint celles-ci au déplacement forcé vers le nord de Kongolo.

• Les provinces du Kasai connaissent une recrudescence du banditisme (Kasaï et Kasaï Oriental), des tensions qui persistent entre les communautés Bena Kasasa et les Basonge Bambale, notamment à la frontière avec le Sankuru et le Kasaï-Oriental, où des conflits fonciers sont en cours (Kasai central).

• Une troisième tentative de résolution de la crise qui sévit dans la province du Maï-Ndombe a eu lieu en septembre 2024 à travers un accord signé entre les acteurs locaux, les miliciens Mobondos et des représentants de l'état congolais, laissant un espoir à une amélioration de la situation de protection dans cette province ainsi que dans les provinces de Kwango, Kwilu et Kinshasa qui sont également impactées par des violations et abus des droits humains au cours d’incursions de ces miliciens.