Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il est publié par OCHA et couvre la période du 17 juillet au 12 août 2022.
FAITS SAILLANTS
• Plus de 60 civils tués en moins de deux semaines en Ituri
• Des défis sécuritaires restreignent l’accès humanitaire dans le territoire d’Irumu
APERÇU DE LA SITUATION
Des défis sécuritaires restreignent l’accès humanitaire
La détérioration continue de la situation sécuritaire et son impact sur les civils en Ituri restent préoccupants. Entre le 30 juillet et le 11 août, au moins 60 civils ont été tués dans des attaques armées à travers la province, selon des partenaires humanitaires.
Plusieurs autres personnes ont été enlevées, dont des femmes et des enfants, tandis que quelque 38 500 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile. Ayant un accès limité à leurs sources de revenus, les populations touchées ont besoin de protection, de nourriture, d'abris, d'articles ménagers de base et de soins de santé.
Pendant ce temps, les contraintes de sécurité continuent d'affecter les opérations humanitaires notamment dans le territoire d’Irumu, privant des milliers de personnes d'une aide vitale. Plus de 9 500 personnes déplacées ont été privées d' aide à Komanda suite à la suspension des activités d'une ONG internationale le 9 août, en raison d'une insécurité accrue. De même, en raison d'attaques récurrentes à Boga, aucune aide n'a été fournie dans la région depuis la reprise de la violence en juillet, laissant plus de 47 000 personnes sans assistance. Entre les 7 et 29 juillet, les violences armées dans la Zone de santé de Boga ont coûté la vie à au moins 37 civils. Plus de 80 autres ont été enlevés, dont une quarantaine d’enfants et plus de 700 maisons incendiées.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a néanmoins pu fournir des médicaments aux centres de santé de Boga et Tchabi pour 10 000 personnes pour les trois prochains mois. La protection est le besoin le plus urgent pour la population sur place. Les autres besoins sont en termes de vivres, abris, articles ménagers essentiels, soins de santé et eau, hygiène et assainissement. La résurgence de la violence pourrait dissuader la dynamique de retour des personnes déplacées dans leurs villages observée dans la zone au cours de ces derniers mois.
Dans la Zone de santé de Nyankunde, des affrontements entre deux groupes armés, signalés le 22 juillet, dans plusieurs villages ont coûté la vie à au moins huit civils et poussé plus de 11 000 personnes au déplacement, selon des partenaires humanitaires.
Ces violences ont contraint plusieurs organisations humanitaires à suspendre leurs activités dans les aires de santé Olongba et Singo (Zone de santé de Gety), Sezabo (Zone de santé de Nyakunde).
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