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DR Congo

République démocratique du Congo - Flash Update #3 : Impact humanitaire de la flambée de violences armées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, 28 janvier 2025

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FAITS SAILLANTS

• Une accalmie précaire observée après deux jours d'intenses combats dans la ville de Goma

• Plusieurs centaines de blessés traités dans les hôpitaux et centres de santé de Goma et Bukavu

• 12 personnes tuées à la suite d’obus ayant touché les sites de déplacés de Rusayo

• Allocation CERF de 17 millions USD pour une réponse d’urgence aux personnes affectées par la crise à l’Est de la RDC.

APERCU DE LA SITUATION Nord-Kivu :

D’intenses combats dans la ville de Goma

Depuis la mi-journée du 28 janvier, une accalmie relative est observée à Goma, où le M23 semble avoir pris le contrôle d’une importante partie de la ville de Goma, suite aux combats intenses avec l'armée congolaise.

Des faits de pillage de commerces, de bureaux et d'entrepôts d'organisations humanitaires ont été signalés, tandis que des tirs d'armes lourdes et des explosions sont entendus à divers endroits de la ville depuis le 27 janvier.

Des sources humanitaires rapportent plusieurs incidents de violation du Droit International Humanitaire (DIH), y compris des agressions sexuelles perpétrées par des éléments armés.

De nombreux corps sans vie sont jonchent les rues de Goma. Bien qu'il soit difficile d'établir un bilan précis du nombre de civils tués, les pertes humaines pourraient être significatives.

À Goma, les services essentiels sont gravement perturbés. L’eau et l’électricité sont coupées depuis la mi-journée du 26 janvier. L'accès à Internet a également été interrompu depuis le 27 janvier à 13h, ce qui complique les opérations de coordination humanitaire. Seuls les réseaux de téléphonie mobile sont fonctionnels.

Le 26 janvier, au moins 12 personnes ont perdu la vie, et une dizaine d'autres ont été blessées à la suite d’explosions d’obus sur les sites de Rusayo 1 et 2 dans le territoire de Nyiragongo. Plusieurs installations d'eau, d'hygiène et d'assainissement, ainsi que des abris, ont également été détruits..

Conséquence directe, plus de la moitié des populations des sites de déplacés de Kanyaruchinya, Bushagara, Rusayo 1 et Rusayo 2 ont quitté ces zones. Certains se sont dirigés vers Goma ou d’autres localités voisines, d’autres ont trouvé refuge auprès des communautés hôtes, dans des écoles et autres infrastructures collectives.

En raison des combats, les activités humanitaires sont sévèrement limitées. Seules les interventions liées à la santé et à l'eau, l'hygiène et l'assainissement se poursuivent.

Depuis le 22 janvier, les écoles de Goma et de Nyiragongo sont fermées à cause de la persistance des affrontements. Les structures de santé, sont saturées et s'organisent pour prendre en charge les blessés graves, malgré les coupures d'électricité et d'eau. L’évacuation médicale devient un défi, dans un contexte de violence persistante, les ambulances étant prises pour cibles. un chauffeur d’ambulance a été touché par balle le 28 janvier.

Au 28 janvier, le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) a enregistré plus de 256 blessées à l’hôpital de Ndosho. Alors que Médecins Sans Frontières a annoncé avoir reçu plus de 61 blessés à l’hôpital de Kyeshero dans la ville de Goma.

L'aéroport de Goma est fermé depuis le 26 janvier, entrainant la suspension du traffic aérien, y compris les cargos humanitaires et les rotations du personnel humanitaire. La plupart des axes routiers reliant la ville de Goma au reste du pays sont également coupés.

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