FAITS SAILLANTS
• Plus de 178 000 personnes déplacées dans à Minova entre le 04 et le 20 janvier 2025
• Au moins 113 blessés transférés de Minova à Goma pour les soins d’urgence.
APERCU DE LA SITUATION
Depuis le 18 janvier, les affrontements armés en cours dans le territoire de Masisi, au NordKivu se sont étendus dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
Ces affrontements se sont intensifiés entre le M23 et les FARDC et leurs alliés dans la localité de Lumbishi, à la limite du territoire de Masisi (Nord-Kivu) avec le territoire de Kalehe (Sud-Kivu). Les combats intensifs dans la journée du 19 janvier dans plusieurs aires de santé, ont poussé la quasi-totalité des populations à fuir, notamment les aires de santé de Numbi, Chambombo, Chebumba, Lumbishi, Shanje et Kavumu et Ziralo.
Au moins 113 cas des blessés reçus à l’Hôpital Général de Référence de Minova ont été transférés à Goma pour les soins spécifiques.
Dans la journée du 20 janvier, les affrontements se sont poursuivis vers les Hauts et Moyens Plateaux de Kalungu, Minova et Bweremana.
Selon des estimations des acteurs humanitaires au cours d’une réunion crise tenue le 20 janvier à Minova, plus de 178 000 personnes seraient nouvellement déplacées dans la zone entre le 04 janvier 2025 à cause des récents affrontements.
La situation à Minova reste tendue, et l’intensité des affrontements a occasionné la fuite de tous les déplacés des sites de Kitalaga 1 et 2 vers les localités de Kasunyu, Kitembo, Bwisha et Bulenga pour chercher refuge dans les écoles environnantes. Une bonne partie de la population de Minova, dont des déplacés des anciennes crises, serait en déplacement vers le sud sud, dans les localités de Nyamasasa et Kinyezire.
Les déplacés, pour la grande majorité, sont accueillis dans trois zones de santé principalement : Kalehe, Minova et Bunyakiri. Des sources locales rapportent qu'un petit nombre de déplacés est arrivé sur le site de Nzulo au Nord-Kivu par le port de Nzulo dans la nuit du 20 janvier.
L’accès humanitaire restreint sur plusieurs axes
Plusieurs axes routiers ont été restreints aux mouvements en raison de ces affrontements. Dans la matinée du 20 janvier, l’axe Minova-Nyabibwe est resté accessible avant 12 heures. L’axe Minova-Kitembo est aussi accessible, mais les usagers sont soumis à un contrôle d’identité.
Présence humanitaire
Une vingtaine de partenaires humanitaires, ONG internationale et nationales, basés à Minova ont indiqué à la réunion de crise du 20 janvier vouloir rester en stand-by dans leurs bases respectives pendant au moins 72 heures, le temps de suivre et de réévaluer l’évolution de la situation. La plupart ont momentanément suspendu leurs activités en cours ou programmées.
La situation sécuritaire reste globalement très volatile et les affrontements se sont poursuivis jusque dans la matinée du 21 janvier.
Plusieurs incidents de protection rapportés
Des sources humanitaires rapportent cinq filles d’une même famille violées par des hommes en armes dans la localité de Kalungu. Elles ont été prises en charge dans le Centre hospitalier de la localité. Les mêmes sources rapportent deux femmes violées le 14 janvier dans l’aire de santé de Bihovu, dans le territoire de Kalehe.
Dans la journée du 19 janvier 2025, plusieurs bombes explosées dans la localité de Chebumba ont tué au moins deux adultes et blessé quatre enfants.
Des incidents de criminalité ciblant des acteurs humanitaires ont été aussi rapportés. Un partenaire de protection a été deux fois victime de cambriolage entre le 12 et le 19 janvier. Ces incidents ont contraint ce partenaire à fermer momentanément son Centre de Transit et d’Orientation (CTO) pour enfants non accompagnés à Minova.
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