CONTEXTE
Au cours des deux dernières années (2022 – 2023), la situation sécuritaire, politique et humanitaire dans l'est de la République démocratique du Congo a continué à se détériorer, avec des flambées de violence et des affrontements périodiques entre le groupe du Mouvement du 23 Mars (M23) et les forces gouvernementales, ainsi qu'entre les forces d'autodéfense. Depuis l'année dernière, et particulièrement à la fin de l'année 2022, le groupe M23 – basé dans la province du Nord-Kivu – s'est engagé dans des combats qui ont exacerbé les tensions et constitué une menace pour la stabilité de la région, résultant, entre autres, de la prise de contrôle de certains territoires et localités par les forces rebelles. Malgré les initiatives bilatérales, régionales et internationales visant à désamorcer la crise, les griefs sous-jacents et les problèmes non résolus entre les deux parties ont continué à alimenter de multiples attaques depuis le début du mois de juin, faisant des victimes de part et d'autre, ainsi que des civils pris entre deux feux et contraints au déplacement forcé. De nombreuses personnes ont quitté leur domicile pour se réfugier dans des zones voisines ou dans des établissements formels et informels, dans l'espoir d'une certaine stabilité et d'une aide humanitaire.
Entre début juin et mi-juillet 2023, des poches d'instabilité ont refait surface avec de nouvelles attaques du M23 dans trois groupements : Bukombo dans le territoire de Rushuru, Bashali Mokoto et Bashali Kaembe dans le territoire de Masisi. Cette résurgence a considérablement accentué les défis sécuritaires et humanitaires dans les zones affectées et celles contrôlées par les groupes rebelles, avec des déplacements prolongés ainsi que des mouvements intermittents. Cette résurgence a considérablement accru les problèmes de sécurité et les défis humanitaires dans les zones touchées, ainsi que dans celles contrôlées par les groupes rebelles. Les déplacements prolongés, les mouvements intermittents et l'accès limité à l'aide humanitaire ont aggravé la complexité de la crise et augmenté la vulnérabilité de toutes les catégories de la population touchée.
Depuis le début de la crise, l'OIM, par l'intermédiaire de sa DTM continue à mener une série d'évaluations rapides, y compris le suivi des situations d’urgence (EET/ERM), l'analyse des crises et enregistrement avec priorité de répondre aux besoins immédiats d'information en vue de comprendre la dynamique des déplacements et les besoins qui en découlent. Ce rapport présente les résultats des évaluations menées dans les différentes zones de déplacement et de retour entre le 26 juin au 23 juillet 2023.