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APERÇU DE LA SITUATION
De janvier à décembre 2024, les interventions nutritionnelles ont couvert 241 zones de santé (ZS), soit 46,4% des ZS au niveau national, avec une majorité des activités concentrées à l'Est de la RDC. Cette orientation s'explique par la persistance des conflits armés et les besoins humanitaires élevés dans ces zones prioritaires. Malgré ces efforts, plusieurs ZS n'ont pas bénéficié d'un financement adéquat, compromettant l'accès aux soins pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition aiguë.
Au 4ème trimestre 2024, le financement global reste insuffisant, avec 39,7% des besoins couverts sur un budget estimé à 285 millions USD. Cette faiblesse budgétaire a eu un impact direct sur la couverture des besoins nutritionnels, augmentant les risques de mortalité infantile et limitant les actions préventives. Toutefois, le financement apporté par la Banque Mondiale via le PMNS a permis d'atténuer certaines lacunes, notamment dans les provinces de l'Est.
Les interventions nutritionnelles continuent de faire face à des défis majeurs : insécurité, déplacements de population, retards logistiques, inaccessibilité de certaines zones, ainsi que la présence d'épidémies, notamment l’épidémie de Mpox, qui aggrave la vulnérabilité des populations. 43 zones de santé sont en urgence nutritionnelle et 75 zones en alerte, selon le Système de Surveillance Nutritionnelle et d'Alerte Précoce (SNSAP) du 4ème trimestre 2024. Pour améliorer l'impact, il est crucial de renforcer le financement, d’adopter des solutions innovantes et d’optimiser la coordination entre les partenaires afin de maximiser la couverture des interventions préventives et curatives. 2,6 millions de bénéficiaires ont été atteints à la fin de l'année, soit 82% des objectifs fixés, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins croissants des populations les plus vulnérables.