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DR Congo

République démocratique du Congo : Analyse de la situation de santé publique (ASP) – Escalade de la violence : Nord-Kivu et Sud-Kivu (3 février 2025)

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RÉSUMÉ DE LA CRISE ET PRINCIPALES CONSTATATIONS

Le 27 janvier 2025, le groupe rebelle du Mouvement du 23 mars (M23) a annoncé que ses forces occuperaient Goma, dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Depuis lors, les médias ont enregistré les forces du M23 marchant dans la ville et le groupe aurait déclaré avoir capturé Goma. Le 28 janvier 2025, l'information selon laquelle le M23 aurait consolidé son contrôle de Goma a déclenché de violentes manifestations dans la capitale, Kinshasa.

La situation reste très instable avec des informations peu claires sur la dynamique du conflit et le contrôle du territoire. De nombreux corps sans vie auraient été retrouvés éparpillés dans les rues de Goma.Bien qu'il soit difficile d'établir un décompte précis du nombre de civils tués, les pertes en vies humaines sont importantes. Au 2 février 2025, environ 2 958 personnes ont été signalées comme blessées, ainsi que 787 décès.

Le nombre cumulé de personnes blessées depuis le début de la crise (mars 2024) est de 6027. Après 6 jours de coupure d'électricité, l'électricité a été rétablie dans certaines parties de Goma.

Cependant, l'eau et l'internet ne sont pas encore disponibles. Des obus ont touché un hôpital, faisant des victimes civiles, notamment des nourrissons et des femmes enceintes. À Minova, dans le Sud-Kivu, depuis que le M23 a pris le contrôle de la ville le 21 janvier, les stocks de médicaments essentiels s'épuisent rapidement. Bien que les partenaires de la santé fassent tout leur possible pour continuer à fournir des services de santé dans la mesure du possible, malgré les risques posés par l'artillerie lourde et la proximité des combats en première ligne, les attaques contre les structures de santé constituent un véritable obstacle à l'accès des populations aux soins de santé. L'accès humanitaire est complètement coupé. Les problèmes de protection, notamment les attaques contre les civils, les violences sexuelles et les violations des droits humains, ont atteint des niveaux alarmants.