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DR Congo

Reboisement des sites à risque pour lutter contre les catastrophes naturelles en RDC

Léontine Muduha, âgée de 35 ans, est mère de 7 enfants. Elle et sa famille habitent à Rambira dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). Lors de la crue de la rivière Nyalunkumbo en octobre 2014, suite à d’abondantes pluies qui sont tombées dans le territoire de Kalehe, Idjiwi et Mwenga, la maison ainsi que les champs où Léontine pratiquait l’agriculture de subsistance ont été détruits par les eaux qui sont sorties de leur lit.

Depuis plusieurs années, la province du Sud-Kivu connaît des catastrophes naturelles telles que des inondations, des érosions et des éboulements de terrain qui emportent tout sur leur passage.

Pour réduire les risques de catastrophes naturelles et atténuer leurs conséquences sur les populations riveraines des sites à risques, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) à travers son programme « Vivres contre travail » et son partenaire Gorilla Organisation ont mis en place, depuis novembre 2015, un programme de formation en lutte antiérosive en faveur des victimes de l'érosion et des inondations à travers la plantation de certaines espèces d’arbres qui résistent à de telles catastrophes.

Ce programme de formation inclut les activités de reboisement pour la protection des bassins versants dans les hauteurs de Luzira, Rambira, Bushuru-Kinyezire en territoire de Kalehe et à Nyamusissi en territoire d’Idjwi.

Léontine, qui bénéficie de cette formation, ne cache pas sa satisfaction lorsqu’elle déclare : « Je suis contente et satisfaite de cette formation, car grâce à elle j’ai appris comment planter les arbres pour lutter contre l'érosion. J’ai également découvert de nouvelles espèces d’arbres que nous avons planté pour nous protéger de l'érosion des champs et des inondations liées à la déforestation des bassins versants dans les collines ».

À l’issue de cette formation, Léontine affirme qu’elle mettra en pratique les notions acquises ; elle a déjà changé certaines pratiques culturales en adoptant l’agroforesterie pour lutter efficacement contre les risques d’érosion dans ses champs.

Léontine se dit également fière d’avoir appris quelques techniques de production de fertilisants organiques, l’emportement des sachets et la conduite de plantules en pépinière et les précautions requises pour la plantation des arbustes.

Elle est reconnaissante au PAM et à son partenaire Gorilla Organisation pour cette initiative de formation en lutte ant-érosive. « Les vivres que nous avons reçus du PAM pendant la formation nous ont également permis de tenir jusqu’au bout. », reconnait Léontine. « Sans ces vivres, cette formation aurait été un échec et la lutte contre les catastrophes naturelles un simple rêve », ajoute-elle.

Désormais, Léontine se sent prête à continuer à prévenir la poussée de l'érosion en poursuivant les plantations une fois que de nouvelles plantules en pépinières seront prêtes.