De nouveaux témoignages sur le climat d'insécurité parviennent de la région du Haut-Uélé, en Province Orientale, où opèrent les rebelles ougandais de l'Armée de Résistance du seigneur (Lra). Des sources missionnaires contactées sur place par la MISNA indiquent que les habitants de la zone vivent dans la peur constante tant d'être attaqués par les rebelles que de se retrouver victimes d'abus des militaires réguliers. Aron Sambia, président de la société civile de Dungu (à 780 kilomètres au nord-est de Kisangani), a déclaré à la station Radio Okapi que "depuis le 26 décembre, il y a une multitude d'exactions, de tueries, on a calciné, mutilé, blessé des gens... Ici, à l'hôpital, on a reçu 14 blessés en l'espace d'un mois, dont huit par balles et armes blanches et six mutilés". Selon le représentant de la société civile locale, en effet, la situation s'est détériorée depuis que le gouvernement a redéployé dans une autre partie du pays, en province de l'Équateur, un grand nombre de militaires, qui ont été retirés de la région de Dungu, laissant la voie libre aux miliciens. En attendant, de nouvelles informations ont été diffusées sur l'attaque menée par la Lra en décembre à Mabanga Ya Talo et dénoncée à la MISNA par Mgr Julien Andavo Mbia, évêque du diocèse d'Isiro-Niangara. Selon un chef de village local, qui a assisté aux obsèques des victimes, 20 personnes minimum auraient été tuées par les rebelles tandis que de nombreuses autres auraient été enlevées et emmenées dans la forêt. (CC/CN)
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