propos recueillis par Oscar Mercado
/ MONUC
Au cours de la conférence de presse
hebdomadaire de la MONUC, l'Abbe Apollinaire Malu-Malu a répondu amplement
aux questions des journalistes, balayant toutes leurs inquiétudes au sujet
du prochain référendum. Voici quelques extraits de ses déclarations.
Q : Est ce que les conditions sécuritaires sont satisfaisantes pour la bonne tenue du référendum?
Nous sommes dans une situation post-conflit et dans une situation pareille le défi sécuritaire est un défi important mais il ne doit pas servir d'alibi pour ne pas mettre fin a la crise de légitimité sous prétexte qu'il faut attendre que la question de la sécurité soit totalement réglée, elle sera réglée lors que le peuple pourra demander des comptes aux dirigeants qu'il a choisit. Je peux vous dire qu'il y a un plan de sécurité électorale qui est en cours de réalisation, il y a eu quelques exemples d'avances significatifs, c'est le cas de l'Ituri, il y a eu aussi des avancées dans le domaine du brassage de l'armée, mais il y a encore un effort a fournir pour le reste du processus électorale. En attendant, la police nationale congolaise, l'armée congolaise, la MONUC sont appelées à conjuguer leurs efforts ensemble pour pouvoir sécuriser ce processus.
Q : Y a t il un déficit en ce qui concerne la sensibilisation électorale et quelle serait alors la responsabilité de la CEI dans ce cas ?
Tout le monde porte la responsabilité aussi bien la CEI, les acteurs politiques, les acteurs sociaux, ceci dit, il faut signaler que nous sommes entrés dans une phase exceptionnelle de la transition politique, nous ne pouvons plus rêver de faire ce que l'on fait en trois ans quand nous sommes obligés de le faire en un an, mais les conditions sont là pour une bonne tenue du scrutin référendaire.
Q : La CEI a-t-elle manqué de fonds pour faire la sensibilisation ?
La CEI n'avait pas des fonds pour la sensibilisation, elle n'avait que les fonds pour produire les outils de cette sensibilisation. La responsabilité de la mise en pratique de cette sensibilisation incombait à tous les congolais. Lorsque j'avais lancé la campagne de vulgarisation, j'avais appelé tous les congolais sachant lire et écrire à s'impliquer dans la sensibilisation, or je constate que la plupart ce sont impliqué tardivement y compris les acteurs politiques.
Q : En tant que congolais, qu'est-ce que ce référendum signifie pour vous ?
Je vais accomplir mon devoir civique d'aller voter et j'appelle le peuple congolais à faire de même car c'est une chance historique que nous avons. En tant que membre de la commission électorale indépendante je ne peux pas faire savoir quel est mon choix, il restera secret. Mon devoir est de bien organiser ces élections et d'être à l'écoute du peuple congolais.