Jean-Tobi Okala/Monuc
Depuis la fin de la période d'incertitude
du 30 juin 2005, les populations affluent aux Bureaux de Représentation
provinciale de la CEI à Mbuji-Mayi, et de la MONUC: objectif, se renseigner
sur le processus électoral, notamment sur les conditions d'inscription
à venir sur les listes électorales.
«< 30 du propos à dit été avait qui ce de tenu compte électoral, processus le avec évoluer pas voulaient ne gens les populations; pour certain blocage un constituait juin vrai,>» François Mukoka est formel, depuis que le passage du 30 juin, il y a un net regain d'intérêt des populations pour le processus électoral. Les gens s'impliquent davantage, et affluent au Bureau de la CEI à Mbuji-Mayi. Pour le chargé de Communication et Information de la Commission électorale et indépendante/Kasaï Oriental, l'engouement des électeurs potentiels pour les élections est indéniable. C'est par dizaines voire centaines que la CEI les reçoit spontanément chaque jour, sur l'Avenue Inga. La population vient se renseigner sur le processus électoral. Mieux, ajoute M. Mukoka, «nous recevons depuis le 30 juin, des groupes constitués, tels que des associations féminines ou des groupes de jeunes... C'est quelque chose que nous n'avions pas constaté jusque-là, depuis notre installation au Kasaï Orientale en novembre dernier...» Même tendance du coté de la Section des Affaires électorales de la MONUC/Mbuji-Mayi o=F9 l'on confirme cette forte augmentation de la fréquentation des électeurs dans les locaux de la Mission onusienne au Congo, depuis le 30 juin. Toujours pour le même objectif: assouvir leur soif d'informations sur le processus électoral.
Il y aura des élections...
Les questions ne manquent pas, et vont dans tous les sens. En tête des préoccupations des électeurs, les gens se demandent si réellement il y aura des élections au Congo; car, explique François Mukoka «ils affirment être habitués aux promesses non réalisées au Congo.» Toujours pour manifester leur scepticisme, d'autres prédisent déjà des opérations électorales peu transparentes; ils en veulent pour preuve le fait qu'à Kinshasa, certains aient pu se faire enregistrer plusieurs fois. Comment dès lors garantir des opérations propres et transparentes? A cette question, la CEI dit réfléchir; son Bureau national se penche depuis lors sur le sujet, la CEI s'engage à apporter les corrections nécessaires pour que le 7 août 2005, lors du démarrage au Kasaï Oriental des opérations d'identification et d'enregistrement, tout se déroule normalement. Mais aux uns et aux autres, la CEI confirme qu'il y aura bel et bien des élections au Congo. C'est pour cela qu'elle invite tous les électeurs potentiels à s'approprier et à s'impliquer davantage dans le processus électoral. C'est pour cela aussi que la CEI multiplie ses descentes sur le terrain, avec l'appui de la MONUC.
Sensibilisation tous azimuts
En prévision du lancement de la campagne d'identification et d'enregistrement prévu le 7 août 2005 dans la Province, l'équipe des animateurs de la CEI est passée à la vitesse supérieure. Environ un déplacement par jour, pour une à deux rencontres avec la population. Mbuji-Mayi, Tshilengue, Muene-Ditu, Miabi..., la CEI et la Section des Affaires électorales de la MONUC sillonnent la Province. Histoire d'anticiper sur d'éventuelles questions; mais aussi d'apporter des renseignements sur le déroulement du processus électoral, ainsi que sur les modalités pratiques en vue de la campagne qui démarre le 7 août prochain. Aucun groupe social n'est épargné: sourds-muets, paysans, femmes musulmanes, jeunes, enfants de la rue, creuseurs de diamant etc. Ce qui a fait dire au Chef de Bureau de la MONUC que «le processus électoral est désormais entré dans une phase décisive et irréversible.» Mamady KOUYATE s'exprimait ainsi le 12 juillet 2005, à l'occasion du lancement de la campagne d'éducation civique et électorale. Une campagne qui bat son plein et au cours de laquelle la CEI invite les populations à s'intéresser davantage au processus électoral, «une histoire de Congolais, qui nous permettra de résoudre la question de légitimité du pouvoir», précise-t-on à la CEI.
Tous les moyens sont bons
Pour intéresser la population au déroulement du processus électoral, la CEI/Kasaï Oriental a concocté un vaste programme d'activités; rien n'a été oublié, des affiches aux dépliants, en passant par des manifestations sportives et cultures, des séminaires, conférences-débats, chansons, théâtre... Quant aux thèmes qui sont développés lors des rencontres avec les électeurs, citons entre autres: citoyenneté et démocratie, le projet de Constitution, le referendum ou encore identification et enregistrement des électeurs. «Nous devons essayer de parler de tout, explique-t-on à la CEI, d'aller jusque dans les coins les plus reculés du pays, car les gens vivent dans l'ignorance presque totale du processus électoral.» L'urgence et le défi pour la CEI, c'est justement d'aller à la rencontre de toutes ces populations ignorantes du Kasaï Oriental...