19 mars 2013 – La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) s'est félicitée mardi de la reddition du chef rebelle congolais Bosco Ntaganda et de son transfert prochain à la Cour pénale internationale (CPI).
« La reddition de Bosco Ntaganda et son transfert prochain à la CPI permettront de faire avancer le processus de paix en République démocratique du Congo », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, Roger Meece, qui est également le patron de la MONUSCO. « C'est également un message fort adressé aux autres auteurs de violations des droits de l'homme, leur signifiant qu'ils ne peuvent échapper à la justice », a-t-il ajouté.
Âgé d'environ 42 ans, M. Ntaganda est l'un des fondateurs et chefs de la rébellion du Mouvement du 23 mars. Il était sous le coup de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour sept chefs d'inculpation, notamment des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis entre le 1er septembre 2002 et la fin septembre 2003 dans les provinces des Kivu, dans l'est de la RDC. L'ancien général congolais s'est rendu lundi à l'ambassade des États-Unis au Rwanda, où il a demandé spécifiquement à être remis à la CPI.
La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), Navi Pillay, s'est elle aussi félicitée de cette annonce : « La Haut Commissaire s'est régulièrement exprimée au sujet de M. Ntaganda, notamment en juin 2012, où elle avait publié un communiqué de presse qui mentionnait spécifiquement les différents leaders du M23 avec une mention particulière de M. Ntaganda. Elle avait rappelé que la CPI l'avait inculpé dès 2006 pour les crimes commis en Ituri en 2002 et 2003 et le recrutement d'enfants soldats », a précisé la porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly lors d'une conférence de presse donné aujourd'hui à Genève.
Le 22 août 2006, un premier mandat d'arrêt avait été délivré par la CPI à l'encontre de M. Ntaganda pour des crimes de guerre perpétrés en Ituri, notamment l'enrôlement et la conscription forcée d'enfants âgés de moins de quinze ans dans les rangs des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), qu'il avait contraints à prendre part aux hostilités.
« Nous avons dit de manière répétée que les auteurs de ces crimes devaient être traduits en justice et tenus pour responsables de leurs actes. Tout ce qui peut faire avancer la justice internationale est une bonne nouvelle », a ajouté la porte-parole du HCDH.