KINSHASA, République Démocratique du Congo, le 8 Avril 2015 - Le Représentant Personnel du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants dans des groupes armés en République Démocratique du Congo (RDC), travaille avec les autorités nationales afin de lancer une enquête sur les allégations des violences sexuelles commises contre des enfants dans le Sud-Kivu.
Le viol présumé d’enfants aurait eu lieu dans le village de Kavumu, à 35 km au nord de Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, en 2014. Le 20 Mars, le Représentant Personnel, Madame Jeanine Mabunda s’est réunie à Bukavu avec les membres de « SOS Jeunes Filles en Danger », un consortium de groupes de la société civile qui assiste les victimes de Kavumu, pour en savoir plus sur les prétendus incidents.
« Les allégations selon lesquelles des enfants auraient été violés à Kavumu sont plus qu’abominables», a déclaré Madame Mabunda, qui a été nommée en Juillet 2014 par le Président de la RDC, Monsieur Joseph Kabila. « Nous avons actuellement plus de questions que de réponses et nous allons lancer une enquête pour savoir ce qui s’est réellement passé, quand et où afin que nous puissions arrêter et poursuivre les auteurs de ces actes pervers ».
Lors de la réunion avec « SOS Jeunes Filles en danger », qui a également connu la participation des représentants des familles et des communautés de Kavumu, des fonctionnaires provinciaux et locaux et des organisations nongouvernementales nationales et internationales, Madame Mabunda a souligné la nécessité pour les parties prenantes et les autorités à travailler ensemble sur l'impunité, la réconciliation et la prévention. « La population est en colère. Nous allons travailler ensemble et faire tout ce que nous pourrons pour détenir et traduire en justice quiconque a commis ces actes horribles », a déclaré Madame Mabunda.
Depuis la nomination d’un Représentant Personnel par le Président Joseph Kabila, la RDC a été vigoureusement engagée dans la lutte contre les violences sexuelles. L'accent mis par le Représentant du Chef de l’Etat sur la lutte contre l'impunité au cours des six derniers mois a entraîné une augmentation des poursuites judiciaires et des condamnations de criminels de violences sexuelles, y compris au sein des forces de sécurité du pays.
Selon le dernier rapport des Nations-Unies, les incidents des violences sexuelles enregistrés par le Gouvernement de la RDC au Nord-Kivu, Sud-Kivu, au Katanga ainsi qu’au district de l'Ituri dans la province Orientale ont baissé de 33%, passant de 15 323 en 2013 à 10 882 en 2014.
Indexée abusivement pour sa réputation non méritée de « viol », la RDC n’est cependant pas parmi les cinq premiers pays ayant le taux le plus élevé en matière de viols : le Lesotho, la Suède, les îles Saint-Vincent- et-les Grenadines, la Nouvelle-Zélande et la Belgique battent les records suivant une enquête du magazine « International Business Times ».
S’il vous plait, contactez Madame Gladys Mambulu au gmambulu@stopdrcsexualviolence.org ou au +243 81 621 8891, pour toute question des médias.