
La société civile de Beni a souligné lundi qu'elle préférait que l'armée nationale congolaise mène des actions conjointes avec les Casques bleus de la mission des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) pour traquer les rebelles ADF, plutôt que des opérations coordonnées entre les armées congolaise et ougandaise.
La société civile redouterait le risque que l'armée ougandaise s'installe dans cette partie du pays, a affirmé le président de société civile Gilbert Kambale.
Selon lui le plus important est de mettre fin à ce groupe armé qui endeuille régulièrement la population de Beni et qui serait responsable de la mort de 14 casques bleus dans une attaque menée le 7 décembre dernier.
«Nous tenons à saluer ce projet parce que nous estimons que cette guerre est en train de s'enliser. C'est une autre action entre deux armées. Notre souci, c'est d'abord obtenir un résultat qui sera concret et qui mettra fin à cette situation. Nous recommandons que l'armée ougandaise reste juste à la frontière et que les FARDC mènent les opérations avec les casques bleus de la MONUSCO. Notre crainte est qu'on ne puisse plus contrôler les gens qui vont entrer», a affirmé Gilbert Kambale.
Jeudi 14 décembre, les forces armées de la RDC et de l'Ouganda s'étaient réunies à Kasindi-Lubiriha, une localité congolaise située à environ 90 km au Nord-Est de la ville de Beni, frontalière de l'Ouganda. L'objectif de cette rencontre était de planifier la neutralisation des ADF et sécuriser les frontières entre la RDC et l'Ouganda.
(Extrait sonore : Gilbert Kambale, président de la sociéte civile de Béni en RDC; propos recueillis par Papy Martial Mukeba, Radio Okapi)