« Dans l’ensemble des huit territoires évalués, il me semble que la situation sécuritaire est très préoccupante », a déclaré lundi 1er avril le ministre provincial en charge de l’Intérieur et de la sécurité de la Province Orientale, Hubert Moliso Nendolo. Il s’exprimait au cours d’une réunion d’évaluation du gouvernement provincial et de la Monusco qui avaient conduit une mission d’enquête dans huit des vingt-quatre territoires de cette province en mars dernier.
Au cours de cette réunion, l’équipe de la mission conjointe a fait le point de la situation sur le terrain dans les territoires visités, sur les plans sécuritaire, humanitaire, judiciaire et de droits de l’Homme. Il s’agit de:
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Dungu
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Bafwasende
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Ango
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Faradje
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Niangara
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Irumu
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Mambasa
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Aru.
Les territoires d’Aru et d’Irumu subissent les affres des miliciens proches de Cobra Matata, leader de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). Cette milice s’illustre régulièrement par des attaques contre des civils, des enlèvements et des vols de bétail en Ituri. Le territoire d’Ango fait face aux éleveurs armés Mbororo, selon des sources locales.
Les rebelles ougandais de la LRA sévissent essentiellement à Ango, Faradja et Niangara. Classée sur la liste noire des organisations terroristes, par les Etats-Unis, la LRA est accusée de plusieurs atrocités sur les populations locales.
La cité de Mambasa, à plus de 160 km au sud-ouest de Bunia a été reprise par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dimanche 6 janvier dans les après-midi, après quelques heures d’occupation par une coalition d’hommes armés. Depuis lors, la situation sécuritaire est toujours précaire.
La Fédération des entreprises du Congo (Fec)/Mambasa a dénoncé, mardi 19 mars, le climat d’insécurité dans cette région, à la base de l’exode de plusieurs opérateurs économiques locaux. Cette insécurité est entretenue notamment par les hommes du chef milicien Morgan, tant dans ce territoire que celui de Bafwasende.
Après évaluation, a affirmé le ministre provincial en charge de l’Intérieur et sécurité, Hubert Moliso Nendolo la situation n’est pas bonne sur les plans sécuritaire et humanitaire dans les huit territoires. Il a également déploré l’absence de l’autorité de l’Etat dans certaines parties de la province.
Pour sa part, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Roger Meece a souligné l’importance capitale de cette rencontre d’échange d’informations, non seulement pour le gouvernement congolais mais aussi pour les Nations unies:
«C’est très important d’avoir une bonne appréciation de tous les aspects de la situation sécuritaire, de la nature de la menace qui pèse sur la population. Et ça va donner au gouvernement et à la Monusco [les bases nécessaires] pour lancer des opérations répondant à cette situation.» Les deux délégations ont promis de poursuivre la même mission dans les deux Kivu, au Maniema et au Katanga.
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