Susana Gouveia/MONUC
En perspective au lancement de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs prévu en septembre prochain dans la province de l'Equateur, la CEI poursuit ses activités de sensibilisation. Ce jeudi, 14 juillet 2005, elle a rencontré les membres de l'ANE (Acteurs Non Etatiques), quelques semaines après qu'ils aient signé un protocole de partenariat. Près de 200 personnes ont pris part à cette rencontre pour suivre les messages délivrés par la CEI/Equateur et la section électorale de la MONUC/Mbandaka.
Il a été question de faire un état de lieux du processus électoral et d'obtenir l'adhésion des partenaires, à un mois et demi du coup d'envoi de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs de la zone 5 qui comprend l'Equateur et Bandundu. Pour le représentant de l'ONG Trois Rivières , «Compte tenu de l'état de la pauvreté de la province nous demandons à la MONUC de poursuivre son appui logistique pour que les Acteurs Non Etatiques et la CEI arrivent à toucher toute la province, même les coins les plus reculés».
L'émissaire de la CEI/Equateur, Guini Ehungu, s'est appesanti pour sa part sur les activités menées: «965 centres d'inscription dont 41 à Mbandaka (sont) déjà identifiés». Pour l'avenir, il s'agira de recruiter «4 825 agents recenseurs dont 1 930 opérateurs de saisie seront recrutés pour assurer le bon déroulement des différentes opérations électorales.» Cela n'est pas sans poser de problèmes dans une province quasi dépourvue des ressources humaines nécessaires et qualifiées dans le domaine informatique. «Notre province sort de une situation d'impasse de guerre; la vie reprend progressivement. Les quelques rares informaticiens et opérateurs de saisie travaillent dans les organismes et institutions privées. O=F9 trouver des informaticiens et agents de saisie?» C'est une inquiétude exprimée par l'ONG Comité de Réveil et d'Accompagnement des Forces Paysannes (CRAFOP) qui a entamé le processus d'éducation civique sur le processus électoral il y a belle lurette, grâce au financement de l'Union européenne. Le Coordonnateur du CRAFOP, Modeste Ishomba, a saisi l'opportunité pour solliciter l'appui de la section électorale de la MONUC dans la vulgarisation des lois sur l'identification et enrôlement des électeurs, la nationalité et le fonctionnement des partis politiques.
CARITAS qui fait déjà la sensibilisation sur le processus électoral s'est dit disposer à apporter son concours dans le domaine de l'éducation civique pour que la CEI/Equateur arrive à organiser des élections libres et transparentes. Pour cette ONG «le pays doit mettre un terme à la transition pour bâtir une nation prospère» a dit son responsable.
L'implication de toutes les sensibilités pour la réussite du processus électoral dans la province de l'Equateur est donc d'actualité.