NAIROBI, 29 janvier (IRIN) - La
République démocratique du Congo (RDC) devrait bénéficier cette année d'une
aide humanitaire de 35 millions d'euros (37,8 millions de dollars), selon
une résolution adoptée mardi par la Commission européenne.
Dans un communiqué émis à Bruxelles,
la CE a fait savoir que les fonds seraient acheminés par l'Office d'aide
humanitaire (ECHO) par l'intermédiaire d'organisations partenaires travaillant
sur le terrain.
"Les fonds d'ECHO serviront à soigner quelque 60 000 enfants gravement sous-alimentés et à traiter les causes de la malnutrition en fournissant aux familles des vivres, des semences et des outils. Environ 115 000 familles avec des enfants sous-alimentés ou vulnérables seront ainsi assistées," a indiqué la Commission.
"L'objectif d'ECHO a toujours été d'apporter une aide humanitaire équitable et fondée sur les besoins. Le programme en faveur de la RDC est l'un des plus importants que nous ayons menés ces dernières années, car les besoins dans ce pays sont énormes," a expliqué Poul Nielson, le commissaire européen responsable d'ECHO. Il a ajouté qu'ECHO se concentrerait davantage en 2003 sur les priorités humanitaires des zones situées en ligne de front telles que la santé et la nourriture.
La CE a indiqué qu'elle continuerait à soutenir le système de santé public de la RDC en fournissant des médicaments, une formation et une surveillance. "Des opérations spécifiques seront lancées en matière de prise en charge des mères et des enfants, de la santé reproductive, de la malaria, de l'obstétrique d'urgence et des transfusions sanguines sans risque." ECHO prévoit d'aider quelque 4,5 millions de personnes dans 55 zones sanitaires en 2003.
Au cours des cinq dernières années, ECHO a alloué un peu moins de 120 millions d'euros en faveur de la RDC, ce qui en fait le plus important donateur en aide humanitaire du pays.
En dépit des progrès récents sur les plans politique et militaire, la CE a indiqué que la RDC était toujours dominée par l'instabilité. "Les besoins humanitaires sont toujours aussi importants et les Congolais continuent de mourir en nombre, avec des taux de mortalité près de cinq fois supérieurs à la norme subsaharienne dans certaines régions situées en ligne de front," a ajouté la CE.
"Les principaux responsables ne sont pas les balles et les machettes mais le paludisme et la malnutrition, en raison de l'effondrement de la production alimentaire et des services de santé élémentaires," a conclu la Commission.