À la veille du sommet conjoint des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), les 7 et 8 février, consacré à l’escalade des combats en République démocratique du Congo (RDC), Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :
« Ce sommet spécial sur la situation très grave en République démocratique du Congo n’a que trop tardé. Les conséquences catastrophiques sur les droits humains du conflit armé dans le pays n’ont que trop duré. Aujourd’hui, des centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes sont de nouveau contraints de fuir les combats, endurant des conditions désastreuses et tentant désespérément d’échapper à la mort.
Ce sommet spécial sur la situation très grave en République démocratique du Congo n’a que trop tardé. Les conséquences catastrophiques sur les droits humains du conflit armé dans le pays n’ont que trop duré. Aujourd’hui, des centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes sont de nouveau contraints de fuir les combats, endurant des conditions désastreuses et tentant désespérément d’échapper à la mort.
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International
« Les États et les organisations intergouvernementales, notamment la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté de développement de l’Afrique australe, l’Union africaine, les Nations unies et l’Union européenne, doivent intensifier leur engagement en ce moment décisif, dénoncer ceux qui rendent possibles les attaques se déroulant à Goma et au-delà, et faire clairement savoir que tous les responsables présumés de ces atrocités devront répondre de leurs actes dans le cadre de procès équitables.
l est grand temps de faire en sorte que les auteurs de crimes relevant du droit international commis en RDC depuis près de 30 ans rendent des comptes. Laisser passer cette occasion ne fera qu’encourager les responsables et renforcer la probabilité de voir de telles atrocités se reproduire.
Agnès Callamard
« Il est grand temps de faire en sorte que les auteurs de crimes relevant du droit international commis en RDC depuis près de 30 ans rendent des comptes. Laisser passer cette occasion ne fera qu’encourager les responsables et renforcer la probabilité de voir de telles atrocités se reproduire. »
Complément d’information
Le 18 janvier, le groupe armé M23, avec l’appui des forces rwandaises, a lancé une opération militaire afin d’étendre son territoire, violant l’accord de cessez-le-feu conclu entre le Rwanda et la RDC dans le cadre du processus de paix de Luanda. Depuis cette date, le M23 et les Forces rwandaises de défense (RDF) se sont emparés de plusieurs villes et localités, dont la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma.
Le 27 janvier, Amnesty International a appelé les partenaires régionaux et internationaux de la RDC à exercer des pressions sur toutes les parties au conflit dans l’est du pays – notamment les combattants du groupe armé M23 soutenu par le Rwanda, les armées rwandaises et congolaises, et leurs alliés – afin qu’ils donnent la priorité à la protection de la population civile dans le sillage des récents combats qui se sont déroulés à Goma.