Eoin Young / MONUC
La situation au Nord Kivu reste incertaine avec 64,000 déplacés depuis mars 2007, des suites de l'intensification des opérations des Forces armées congolaises (FARDC) contre les FDLR et les milices Mai Mai. Selon le Porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugies (HCR) en DR Congo, Jens Hesemann, les violences et les pillages commis contre la population civile par les milices et les FARDC pendant ces opérations sont la cause fondamentale de la crise.
L'axe de Kiwanja - Nyamilima est le point focal des déplacements, ainsi que Rutshuru et d'autres régions où des villages entiers sont abandonnés alors que les gens fuient dans les forêts ou cherchent refuge dans les Bases opérationnelles mobiles de la MONUC.
Le HCR a envoyé 25 équipes d'enquête dans la région pour identifier les problèmes de violation de droits de l'Homme et pour évaluer les besoins de la population locale. Ils ont visité plusieurs endroits et ont écouté les déclarations des déplacés qui attestent de graves violations des droits de l'Homme.
"Les FARDC, les FDLR et les Mai Mai ont commis des graves violations, y compris des pillages collectifs, des violences sexuelles, et des attaques directes sur les civils. Les FARDC, surtout les brigades récemment mélangées, ont la perception que la population locale coopère avec les milices, et pour cette raison, ils commettent des attaques sur les civils," a expliqué M. Hesemann.
L'objectif principal du HCR est de protéger la population civile contre la violence grâce à ses équipes d'enquête et plaidoyer.
"Nos équipes transmettent les informations sur les déplacements à l'Armée et aux autorités, et nous travaillons très attentivement avec PAM, UNICEF et OCHA," a dit M. Hesemann.
Le Porte-parole du HCR a conclu en disant que la tension est augmenté dès le début du processus de mixage qui a causé plus de violences inter-ethniques.
"Les opérations militaires contre les milices sont intensifiées, mais leur impact sur la population civile est énorme. Bien qu'il y ait un grand risque de plus de déplacements les prochaines semaines, le HCR n'a toutefois pas constaté des mouvements frontaliers vers l'Ouganda."