La situation sécuritaire s'améliore peu à peu dans le territoire de Dungu o=F9 les acteurs humanitaires sont déployés grâce à l'appui logistique de la MONUC pour assister les populations civiles.
Suite à de multiples concertations entre la Section des Affaires civiles de la MONUC (CAS) et les Agences des Nations unies, une première équipe d'assistance humanitaire composée de cinq agents, dont trois pour le Programme alimentaire mondial (PAM), un pour le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et un autre pour le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) est arrivée mardi 2 décembre à la base MONUC de Dungu, dans le district de Haut-Uele.
Dans un premier temps, l'aide humanitaire prévue sera destinée à environ 6.000 personnes déplacées internes. L'équipe et ses partenaires sur place devront procéder à un nouvel enregistrement de déplacés et à la distribution des vivres. Un entrepôt provisoire est déjà installé afin de stocker les vivres et les biens non alimentaires qui seront amenés par pont aérien en provenance de Kampala. La première rotation d'un avion de type C-130 Hercules avec 11 tonnes de fret est attendue cette semaine.
Depuis le 17 septembre, dans le territoire de Dungu (district du Haut-Uele) situé en Province Orientale au Nord-est de la République Démocratique du Congo, des civils ont été victimes de violences perpétrées par des hommes armés soupçonnés d'être des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA). Des attaques et exactions (tueries, pillages, enlèvements) se sont multipliées contre les populations civiles dans plusieurs villages dont notamment ceux de Bangadi, Kana, Napopo, Li-Mayi, Nduga, Kpaika, Duru et Dungu. Ces attaques ont causé des pertes en vies humaines (au moins 20 morts, parmi les civils, depuis le 19 octobre) et le nombre de personnes enlevées ne cesse d'augmenter dont plus de 150 enfants.
Suite à la première attaque sur Dungu, le personnel de plusieurs ONG internationales avait été contraint de quitter la ville.
Avant l'attaque sur Dungu, la plupart des déplacés à Dungu se trouvaient dans des familles d'accueil qui éprouvaient des difficultés pour la prise en charge alimentaire des déplacés. Les denrées alimentaires se faisaient déjà rares à Dungu puisque la route de Bangadi (grenier du territoire) reste difficilement praticable et désormais peu sûre.