Les efforts en vue de pacifier la province du Nord-Kivu en 2009 n'ont pas produit de résultats satisfaisants, a estimé mercredi la société civile de la région.
Plus d'une cinquantaine de membres de la société civile réunis lors d'une Journée de réflexion afin d'évaluer la situation sécuritaire en cette fin d'année 2009, ont relevé les risques sécuritaires et les opportunités à prendre en compte pour la pacification de la province.
Selon la société civile, ni l'entrée massive des soldats rwandais en janvier dernier dans le cadre des opérations « Umoja » contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), ni les opérations Kimia 2 qui ont suivi depuis, n'ont mis fin à l'insécurité au Nord Kivu. L'on a par contre observé, fait savoir la société civile de la province, une résurgence de nouveaux groupes armés, la multiplication des exactions des FDLR et de certains militaires FARDC sur les populations civiles.
Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo
Jason Luneno, président de la société civile du Nord Kivu s'est dit consterné du fait que « Certains milieux restent de véritables germoirs de groupes armés, les FDLR se déversent davantage dans le sud de Lubero, Walikale ». « Il est inadmissible que des militaires FARDC se permettent de tirer sur les civils.Le gouvernement doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de cette situation. », a-t-il dit.
Conséquence, enregistrement de milliers de nouveaux déplacés à travers la province et dans tous ses territoires. A l'issue de cette rencontre, les participants se sont engagés à joindre leurs efforts à ceux du gouvernement pour impliquer leurs composantes dans le programme de pacification de la province.
(Extrait sonore : Jason Luneno, président de la société civile du Nord Kivu ; mise en perspective : Bernard de Gnanguy de Radio Okapi)