"Après la peur et l'agression perpétrée samedi par les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (Lra, Lord's resistance army), lentement les gens qui ont fui Dungu regagnent leurss propres habitations", déclarent à la MISNA des sources locales contactées dans la localité de la Province Orientale où, depuis courant septembre, les agressions des rebelles contre la population civile se sont multipliées. D'après les derniers bilans rapportés à la MISNA, samedi matin un civil a été tué ainsi que trois soldats et six rebelles; à ces chiffres s'ajoutent d'autres civils - entre sept et 12 - morts dans les villages voisins de Matebembo et Linakofo. D'autre part, le nombre de personnes enlevées est tout aussi incertain, dont certainement un homme et ses deux filles capturés dans la zone commerciale de Dungu. L'objectif de l'incursion des rebelles à Dungu, attaquée malgré la surveillance des soldats de l'armée congolaise, était probablement de s'approvisionner en biens de première nécessité et matériels divers: en effet, trois des principaux magasins de la ville ont été saccagés avant que les rebelles rejoignent leurs bases dans la forêt. L'attaque a poussé quelques milliers de personnes à abandonner temporairement leurs logements. "Ce matin - ont référé les sources de la MISNA - les ponts de Dungu (la ville est traversée par deux fleuves qui la divisent en trois quartiers) sont présidés par l'armée et la ville a envie de retrouver doucement sa tranquillité. Mais un climat à l'enseigne de la tension règne encore sur place, comme le prouve l'homicide de la part des soldats d'un jeune habitant local, accusé de "collaborationnisme avec les rebelles"; par ailleurs, presque tous les opérateurs des organisations internationales ont abandonné la ville.[GB/VV][CO]