Informing humanitarians worldwide 24/7 — a service provided by UN OCHA

DR Congo

RD Congo : Vulgarisation du code de conduite des partis politiques

Samy Passalet / MONUC

Le Bureau de la représentation provinciale de la CEI/Equateur, appuyé par la section électorale de la MONUC, a rencontré vendredi 2 juin 2006 à Mbandaka les représentants des partis politiques et les candidats indépendants à la députation nationale. Le respect et la vulgarisation du code de bonne conduite des partis politiques ont été abordés au cours de cette rencontre présidé par Isabelle Epalingya, chargée de la sensibilisation de la CEI / Equateur.

Une vingtaine de représentants des partis politiques implantés à Mbandaka et candidats indépendants aux prochaines élections législatives ont pris part à cette séance de sensibilisation sur le code de bonne conduite. Cette séance intervient dans un contexte d'agitation politique, qualifiée de «campagne électorale anticipée» par certains des acteurs présents.

Face aux allégations sur «la campagne anticipée» et pour jouer pleinement son rôle de garant du processus électoral, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a saisi cette opportunité pour rappeler implicitement à l'ordre les partis politiques et les candidats indépendants à la députation nationale. La CEI s'est ainsi appuyée sur la loi électorale et surtout le code de bonne conduite. Certes houleuse, cette rencontre a été l'occasion pour la CEI de dire que la loi électorale, la Constitution voté par le peuple les 18 et 19 décembre 2005, ainsi que le code de bonne conduite approuvé le 18 juin 2005 par 196 partis politiques à Kinshasa sont inviolables.

La CEI, appuyée par la section électorale de la MONUC, a passé en revue tous les articles de ce Code de bonne conduite qui demeure, selon elle, un document de consensus pour une conduite de sagesse de la part de tous les partis politiques. Les 28 articles de ce document traitent de tous les aspects liés à la conduite politique durant le processus électoral. « La loi nous oblige au respect de textes en vigueur, surtout que nous entamons la phase la plus décisive et délicate de l'histoire de la RDC avec les prochaines élections auront lieu le 30 juillet 2006. Il n'est pas permis de vulgariser des messages incitant les populations à la haine tribale et ethnique. Des sanctions sont prévues dans ce sens ». Voilà en toile de fonds le message délivré par les orateurs du jour. A titre d'exemple, la CEI a cité l'article 27 en vertu duquel «les partis politiques s'engagent à se respecter mutuellement en évitant le langage d'intimidation, les propos incendiaires incitant à la violence, la diffamation, les attaques personnelles dont celles relatives à la vie privé des gens, la diabolisation, les discours divisionnistes et la propagation de rumeurs ».

Les participants à cette rencontre n'ont pas manqué de faire des suggestions à la CEI pour qu'elle soit plus efficace. Ils demandent, entre autre, à cette institution, seule habilité à organiser les élections libres, transparentes et démocratiques, de faire un contrôle rigoureux des activités préélectorales menées par certains candidats à la députation et partis politiques qui ne respectent pas la date du lancement de la campagne électorale prévu le 29 juin 2006.

La question des sanctions a également été posée, en particulier dans le cas où les candidats achètent la conscience des populations avec des tee-shirts, de l'argent ou autres. Les orateurs de la CEI, en déplorant ce comportement, affirment que la loi électorale sera appliquée dans toute sa rigueur. En clair, la CEI veillera scrupuleusement à la bonne marche du processus électoral.