Faits saillants
- Retour des déplacés dans l’incertitude
- Shabunda : plus de 800 enfants bénéficient d’une réintégration à l’école
Aperçu de la situation
Les habitants de l’axe Lolo – Nduma (Territoire de Shabunda) qui s’étaient déplacés préventivement depuis plus de deux semaines ont commencé à retourner. Ces personnes avaient fui les opérations militaires contre les miliciens Raïya Mutomboki débutées le 19 février. Au moment du déplacement, leur nombre s’élevait à plus de 12 700 personnes selon une estimation basée sur le dénombrement sanitaire. La région est passée sous le contrôle de l’armée mais la sécurité volatile caractéristique de la zone ne rassure pas encore complètement : le retour est estimé à 50%. Dans leur retraite, les Raïya Mutomboki ont forcé les déplacés à suivre leur itinéraire expliquant les protéger contre une éventuelle répression de l’armée.
Dans la même région suite à l’accalmie, 80% des 10 000 habitants des localités de Kaligila, Kamango et Mintoko qui s’étaient déplacés depuis le 12 février suite aux affrontements entre des éléments de la police nationale et des Raïya Mutomboki ont commencé à retourner. Ainsi dans une même zone, des déplacés et retournés cohabitent avec quasiment les mêmes vulnérabilités.
Dans le Groupement de Bijombo dans les hauts plateaux d’Uvira, la quasi-totalité des 10 000 personnes qui se sont déplacés entre janvier et février suite aux affrontements récurrents entre des miliciens Mayi-Mayi et des éléments des ex-Force républicaines fédéralistes (FRF) est retournée. Ce retour est dû au déployement à la mi-février des forces de sécurité dont la faible présence favorise l’activisme récurrent des groupes armés, particulièrement pour le contrôle des redevances locales. L’inaccessibilité physique de la région ne permet pas à la communauté humanitaire de suivre au jour le jour la situation.
Disclaimer
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