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RD Congo - Sud-Kivu & Maniema : Note d’informations humanitaires du 13.03.201

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FAITS SAILLANTS :

  • Malgré les interventions, situation humanitaire toujours critique sur l’axe Lulimba-Nyange (Fizi)

  • Départ des quelque 2 500 demandeurs d’asile burundais de Kamanyola vers le Rwanda

Aperçu de la situation

A l’extrême sud de la province du Sud-Kivu, la situation humanitaire reste «critique» sur l’axe Lulimba-Nyange (Territoire de Fizi). Un constat fait par OCHA, en mission dans la zone du 5 au 12 mars avec l’Organisation internationale des migrations, le Haut-commissariat pour les réfugiés, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et la sécurité intégrée des Nations Unies. Quelque 15 000 déplacés en provenance du Maniema et du Tanganyika ont été enregistrés par les services sanitaires à Butale, Lubichako, Ngalula et Nyange (Territoire de Fizi). Ils sont arrivés entre octobre 2017 et février 2018, fuyant l’insécurité dans leurs régions de provenance. Malgré certaines interventions dans la zone, les besoins restent encore importants pour les familles d’accueil et les déplacés, notamment en biens non-alimentaires, en santé, en nutrition, en éducation et en sécurité alimentaire.

Dans le sud du Territoire de Shabunda, l’amélioration de la situation sécuritaire dans la chefferie de Wakabango Ier a permis à ACTED de reprendre ses activités sur l’axe Mulongo-Tusonge. L’ONG avait dû suspendre, mifévrier, la distribution en vivres prévue initialement pour quelque 1 350 ménages vulnérables, parmi lesquels 1 000 devaient aussi recevoir des biens nonalimentaires et 300 des kits hygiéniques à cause d’affrontements entre l’armée congolaise et les groupes armés.
Les équipes d’ACTED sont sur le terrain du 9 au 13 mars afin de réévaluer les besoins de la population au regard des récentes violences. Une fois les besoins mis à jour, ACTED compte intervenir pour les bénéficiaires avec l’appui de ces deux bailleurs ECHO et USAID (OFDA/FFP).

Selon les sources locales, environ 11 000 personnes se seraient déplacées en raison des affrontements de mifévrier. Quelque 5 000 seraient déjà retournées d’après les informations de la société civile. Les centres de santé de Matala, Mulongo et Wakenge desservant la population de la région resteraient par contre toujours fermés, privant environ 21 000 personnes de soins de santé de qualité. Les infirmiers titulaires qui avaient fui n’étant toujours pas revenus.

Dans le Territoire de Walungu, les quelque 2 500 demandeurs d’asile burundais qui s’étaient installés depuis miseptembre 2017 à côté de la base de la Monusco à Kamanyola ont quitté le site le 7 mars. Ils ont traversé la frontière vers le Rwanda, à Bugarama. Aucun incident n’a été rapporté lors de leur déplacement vers la frontière rwandaise. Les demandeurs d’asile ont été reçus par le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et les autorités rwandaises et transférés vers le centre de transit de Nyarushishi. Pour rappel, ces demandeurs d’asile s’étaient installés sur ce site temporaire à Kamanyola après des altercations avec les forces de l’ordre congolaise le 15 septembre, faisant au moins 30 morts et une centaine de blessés.

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