Ce rapport est produit par OCHA RDC en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il couvre la période du 1er au 31 juillet 2024.
FAITS MAJEURS
- Plus de 383 000 personnes déplacées sont retournées dans leurs villages entre mars et juillet dans le territoire de Rutshuru
- Au moins six civils tués dans les sites des déplacés autour de Goma
- De nouvelles attaques des groupes armés contre les populations civiles enregistrées dans le territoire de Lubero
CHIFFRES CLÉS
2,53M personnes déplacées internes au Nord-Kivu, mai 2024
1,18M personnes retournées au Nord-Kivu, mai 2024
2,73M personnes en insécurité alimentaire, IPC3+
APERÇU DE LA SITUATION
Territoire de Masisi
L'accalmie observée dans le territoire de Masisi depuis le début de la trêve humanitaire le 5 juillet a été de courte durée. De nouveaux affrontements entre des groupes armés non étatiques ont éclaté le 10 juillet sur l’axe Kirumbu-Mpati dans la zone de santé de Mweso, avant de s’étendre dans la zone de santé de Katoyi. Dans la zone de Kirotshe, au moins sept personnes ont été tuées et huit autres blessées à Bweremana par l'explosion de deux bombes les 15 et 16 juillet. Ce village abrite plus de 22 000 personnes déplacées, qui reste exposée aux risques d'explosions de bombes. Le 26 juillet, de nouveaux combats ont éclaté à Nyange, une localité qui accueille depuis plusieurs mois plus de 43 000 personnes déplacées, dont l’assistance est grandement affectée. Cette dégradation de la situation sécuritaire amplifie les besoins humanitaires déjà conséquents dans le territoire de Masisi, qui accueille plus de 500 000 personnes déplacées au 30 juin 2024, selon la Commission Mouvement de Population. L'escalade actuelle complique fortement l'action humanitaire alors que les besoins continuent d’augmenter. Un renforcement de l’accès humanitaire est nécessaire pour répondre aux besoins de base (abris, eau, nourriture, soins) des populations déplacées et vulnérables.
Territoire de Rutshuru
Depuis début juillet 2024, la situation sécuritaire dans le territoire de Rutshuru est relativement calme, en dépit de quelques incidents armés de faible intensité. Des affrontements sporadiques ont notamment eu lieu à Binza le 13 juillet, à Bambo le 19 et 21 juillet ainsi qu’à Kinyandoni le 23 juillet. Au moins deux civils ont été tués lors de ces accrochages.
Cette période de calme relatif a permis la reprise progressive des activités humanitaires, notamment dans la zone de santé de Kibirizi. Cinq organisations1 ont repris leurs opérations après la suspension de leurs activités entre juin et début juillet à cause de la recrudescence des violences.
Selon la Commission Mouvement de Population, au moins 383 000 personnes sont retournées dans les villages de Kibirizi, Birambizo et Bambo entre mars et début juillet 2024. Ces retournés étaient auparavant déplacés sur les axes de Nyanzale, Kikuku et Kyahala dans la zone de Kibirizi, ainsi que dans les territoires de Lubero et Walikale. La majorité n’a pas encore reçu d’assistance malgré les besoins croissants de santé, de nourriture, d’abris et d’accès à l’eau.
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