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DR Congo

RD Congo : Plus de 15% des femmes sont victimes des violences physiques et sexuelles

Par NADINE KAVIRA

Les filles et les femmes sont souvent victimes de violence physiques et sexuelles, tant au sein de leur foyer qu'à l'extérieur. Bien que toutes les agressions sexuelles ne soient pas déclarées, en raison de la honte et du déshonneur qu'elles suscitent, il ressort d'une étude récemment menée dans un certain nombre de pays par l'Organisation mondiale de la santé qu'entre 15 et 17 pour cent des femmes avaient été agressées physiquement ou sexuellement par leurs partenaires.

Pendant les conflits armés, les viols et les agressions sexuelles sont souvent utilisés comme des armes de guerre. Cette pratique continue dans certains territoires de l'Est de la RDC où les femmes et les enfants sont de plus en plus victimes de ses violences.

Il existe également des contraintes sociales qui obligent les citoyens à quitter leur foyer afin de se rendre dans un village lointain, notamment les situations de crise. Souvent, ils effectuent leur voyage à pied et traversent divers sentiers, par où des bandes armées isolées trouvent refuge et se livrent ainsi à leur merci.

Il y a quelques jours une femme enceinte de six mois et répondant au nom de Masuba Kilele a été violée par plusieurs policiers dans le village de Kenda à plus de 60 km d'Idiofa en présence de son enfant de 19 ans. Cette dernière revenait d'un autre village, escorté par ces mêmes agents de l'ordre qui étaient sensés la protéger et la reconduire dans son village.

LA FEMME EXCLUE DE CENTRE DE PRISE DE DECISIONS

Il sied également de noter que certaines violences faites à la femme par leurs partenaires sont dues à l'inégalité de prise de décision au sein de la famille où la femme n'a rien à dire. « 50% ou plus de femmes participent aux prises de décision concernant la famille, y compris celles qui avaient trait à leur propre santé, à des achats importants, aux dépenses quotidiennes du ménage et aux visites à la famille ou à des parents », relève un rapport de l 'Unicef.

Ce rapport relève également que les femmes qui se marient jeunes croient plus facilement qu'il est parfois acceptable qu'un conjoint batte sa femme et elles sont plus exposées à la violence que les femmes qui se marient plus tard.

Dans de nombreux ménages, les femmes n'ont pas leur mot à dire. Tout ce que dit le mari, la femme doit exécuter même si elle n'a pas été consultée. Ainsi, partout dans le monde, des milliers de femmes sont mutilées ou assassinées par des amoureux éconduits. Face à ces actes de violences, les pays industrialisés ne sont pas épargnés.