Depuis 2006, le Nord-Kivu est le théâtre de nombreux affrontements opposant l'armée régulière congolaise, les FRDC et les troupes du général déchu Laurent Nkuda. 800 000 déplacés ont été signalés au cours de la période allant de décembre 2006 au mai 2008.
Avec la conférence sur la paix et le développement aux Nord et Sud-Kivu, les congolais avaient nourri l'espoir d'une paix durable dans cette province du Nord-Kivu. L'une des factions belligérantes, le CNDP, vient de briser les accords de la conférence en entreprenant des attaques sporadiques dans les territoires de Rutshuru et Masisi.
Ces nouvelles attaques ont fait plus de 200.000 nouveaux déplacés qui errent autour de la ville de Goma, dans les territoire de Rutshuru, Masisi et du Sud-Lubero. Ils ont besoin de votre aide.
Sans moyens de survie
Les populations touchées n'ont rien à voir avec les conflits. Ils sont pourtant des milliers à avoir fui les combats en abandonnant tout derrière eux. Ils sont sans abri, sans accès à l'eau potable, sans médicaments et sans nourriture.
Certains ont cependant trouvé refuge dans des écoles ou des églises, dans les rues de Goma ou dans le camp de réfugiés de Mugunga, à 10 km de Goma. Afin d'éviter une catastrophe humanitaire, il faut rapidement apporter de l'aide à ces déplacés.
L'organisation paysanne FOPAC est un partenaire d'Oxfam-Solidarité. La Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles du Congo est active au Nord-Kivu. Elle apporte une aide alimentaire aux paysans qui ont dû fuir leurs terres et qui sont réfugiés dans des écoles et des églises. Les déplacés reçoivent 10 kg de riz par ménage, c'est-à-dire le minimum vital. Mais une aide supplémentaire est urgemment nécessaire.
Aider les réfugiés du Nord-Kivu
Vous pouvez aider les populations de l'Est du Congo par un versement en ligne.
Vous pouvez également faire un virement classique sur notre compte 000-0000028-28, sans oublier de mentionner en communication "9097- aide d'urgence Congo". Vous recevrez une attestation fiscale pour tout don de minimum 30 euros sur base annuelle.
L'agenda politique
Il est impossible de se comporter en spectateur résigné alors que des milliers de personnes sont les victimes de violences soutenues et se voient privées de toute protection ainsi que de l'équipement élémentaire. Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon et d'autres dirigeants africains et internationaux doivent prendre des mesures d'urgence lors de leur rencontre au Kenya ce week-end. Il n'y a pas de temps à perdre. Les ministres européens des Affaires étrangères, qui se réuniront ce lundi 10 novembre à Bruxelles, doivent faire pression pour une résolution diplomatique du conflit ainsi que pour un renforcement militaire et une révision du mandat de la MONUC.