La Représentante adjointe du Secrétaire général des Nations unies pour la République Démocratique du Congo, Leila Zerrougui, a effectué, le 13 novembre 2008, une visite de travail à Kiwandja, à quelque 62 Km de Goma, qui était le théâtre d'affrontements les 4 et 5 novembre derniers entre les forces Maï-Maï et les combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
L'objectif de la mission était d'évaluer la capacité de protection des forces de la MONUC sur place dans la perspective du renforcement de la présence de la Mission pour protéger les populations civiles.
A Kiwandja, Mme Zerrougui a eu des entretiens avec les autorités militaires de la MONUC, les représentants de la Société civile ainsi qu'avec quelques acteurs humanitaires. Elle a écouté attentivement les témoignages des populations civiles qui ont trouvé refuge autour de la base de la MONUC, mais dont un nombre important a dû quitter le camp précipitamment.
Selon les témoignages des déplacés, les quelque 5.000 personnes qui s'étaient réfugiées près de la base de la MONUC auraient été contraintes par le CNDP de quitter leurs abris et de rentrer chez elles, sous peine de représailles. Une centaine de personnes restées dans ce camp n'ont pas encore reçu l'assistance nécessaire, bien que le Programme alimentaire mondiale (PAM) promette de l'aide dès ce vendredi.
A la lumière des entretiens avec la population et les membres de la société civile, il est apparu que le mandat de la MONUC n'était pas bien compris. Mme Zerrougui a tenu à expliquer ce mandat. La MONUC, a-t-elle dit, est là pour «protéger la population et non pour se battre à la place des militaires congolais. Ce n'est pas sa mission, ce n'est pas son mandat», a-t-elle précisé.
«Nos militaires aujourd'hui ont des ordres très clairs; ils savent qu'ils sont là pour protéger la population, même avec des moyens limités. Ils feront ce qui est en leur pouvoir pour apporter l'assistance nécessaire à la population», a-t-elle assuré.
Afin de permettre une meilleure communication et un accès facile à la population, la MONUC envisage d'établir la présence d'une composante civile à Kiwandja o=F9, malgré un calme relatif qui y règne, la situation sécuritaire et humanitaire reste préoccupante.