Selon l'ONU, les déplacés de guerre sont au nombre de 800 000, victimes d'une insécurité perpétuelle causée par des groupes armés étrangers et nationaux. Pillages, viols, tueries en totale impunité, ces populations bénéficient rarement d'assistance humanitaire.
L'engagement conjoint pris par les gouvernements de la République démocratique du Congo et du Rwanda le 9 novembre à Nairobi sera-t-il suivi d'effet ? Selon les termes du communiqué à l'issue de la réunion, les deux pays ont déclaré que le désarmement et le rapatriement au Rwanda des ex-FAR/Interahamwe (désignant toutes les factions) devra « mettre fin à la menace pour la paix et la stabilité des deux pays et de la Région des Grands Lacs ».
Mobilisées sur le terrain, les Caritas diocésaines de Goma et de Butembo-Beni procèdent à la distribution de vivres et de non-vivres pour tenter de soulager la souffrance des populations.
Du fait de sa proximité, Caritas-Développement Congo a pu élaborer une nouvelle stratégie d'intervention sur le terrain avec le Programme Alimentaire mondial de l'ONU, dans le souci d'intervenir plus rapidement et de couvrir les besoins en vivres de façon plus large et simultanée sur plusieurs sites de déplacés.
Les kits en vivres sont composés de farine de maïs, de haricots, d'huile végétale et de sel pour un mois. Les kits en non vivres comprennent des bâches, casseroles, couvertures, pagnes, jerricans, assiettes, gobelets en plastique et savons.
Depuis le 15 novembre, 28 750 ménages ont bénéficié de ces distributions.