La Mission de l'Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo vient de débuter le renforcement de ses troupes au Nord-Kivu en général et à Goma en particulier. C'est ce qu'a révélé mercredi 5 novembre 2008 le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Alain Leroy, au cours d'une conférence de presse tenue à Goma, clôturant sa tournée de 3 jours dans cette province.
L'objectif visé par le renforcement des troupes de la MONUC dans le Nord Kivu est d'éviter à la population toute menace des groupes armés, a expliqué M. Leroy qui a co-animé le point de presse au quartier général de la MONUC à Goma, avec Alan Doss, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC.
A cette occasion, Alain Le Roy a réitéré la volonté des Nations Unies de faire de la province du Nord Kivu une priorité pour protéger les populations et les institutions légalement établies. Une occasion pour lui également d'inviter les groupes armés au cessez-le-feu.
Alan Doss a lancé un appel identique en exigeant l'arrêt des hostilités dans le Rusthuru. «Nous sommes en contacts actuellement avec toutes les forces en présence et on a demandé le retrait de toutes les forces de la cité de Rutshuru et ses environs afin que la MONUC puisse assurer la protection des civils dans cette ville», a-t-il déclaré.
Pour faire face à la crise, M. Leroy a déclaré que la MONUC, qui compte 17.000 soldats, a besoin de troupes supplémentaires pour bien mener sa mission. Des troupes additionnelles permettraient à la Mission de protéger Goma, mais aussi de continuer son action en Ituri, dans d'autres zones du nord et dans la province du Sud-Kivu.
Mardi, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, avait demandé au Conseil de Sécurité des Nations Unies de considérer la possibilité de déployer 3.000 hommes supplémentaires en RDC. Donnant les détails de cette requête, le Porte-parole militaire de la MONUC, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, rapporte qu'elle concerne 2 bataillons d'infanteries, 2 compagnies de forces spéciales, 18 hélicoptères, 2 avions de transports C130. Mais la MONUC aurait aussi besoin de plus d'ingénieurs, plus d'experts en renseignements, des formateurs pour les FARDC et plus d'éléments de police.