FAITS SAILLANTS
• Au moins 900 personnes tuées et environ 2 880 blessées lors des récents combats à Goma et ses environs. De nombreux corps jonchent encore les rues de la ville.
• Risque élevé de propagation de la mpox dans la ville de Goma.
• Plusieurs sites de déplacés détruits et désertés dans le territoire de Nyiragongo
APERÇU DE LA SITUATION DANS LA VILLE DE GOMA
La quasi-totalité des sites de déplacés sur l’axe Kanyaruchinya ont été détruits et vidés de leurs occupants. Les installations d’eau et les latrines, ainsi que les structures de santé ont été détruites. Les occupants de ces sites qui avaient fui vers Goma ont commencé à retourner dans leurs localités d’origine sur l’axe Kibumba – Rutshuru.
Des actes de criminalité ont été signalés à Goma. Le 1er février, des sources locales ont rapporté plusieurs incidents de pillages et de vols de véhicules de la Division Provinciale de la Santé (DPS) et d’une ONG partenaire du HCR. Le véhicule d’une autre ONG a été également emporté par des hommes armés dans la journée du 2 février. Aucune violence n’a été rapportée à la suite de ces incidents.
Dans de nombreux quartiers, les activités économiques ont repris. Les commerces et les boutiques pillés évaluent les dégâts et s'attellent au nettoyage. Cependant, les écoles et les universités demeurent fermées, et l’internet reste coupé. La frontière de la Grande Barrière avec Gisenyi, au Rwanda, a été rouverte, facilitant ainsi les mouvements de population.
Des dommages considérables sont observés, en particulier à la Petite Barrière, dans le quartier de Mapendo, où de nombreuses habitations ont été endommagées lors des affrontements.
Selon des sources locales, des éléments armés auraient profité du contexte délétère pour perpétrer des pillages et des viols dans les quartiers de Majengo, Virunga, Birere, ainsi qu'autour de l'aéroport et du rondpoint Instigo. Plusieurs entrepôts appartenant à des organisations humanitaires telles que le PAM1, le CICR2, MSF3, le HCR, et l'OMS4 ont été pillés. Les ONG Medair, Concern, Action Contre la Faim et Oxfam ont également été pillées le 28 et le 29 janvier.
Selon une première évaluation conduite par les partenaires de santé et la Division Provinciale de la Santé du Nord-Kivu, environ 2 880 blessés ont été admis aux soins dans diverses structures de santé de la ville de Goma entre le 26 et le 30 janvier. De nombreuses structures sont saturées, signalant des besoins urgents en médicaments, en carburant et en matériel chirurgical.
Avec le soutien du CICR, la Croix-Rouge congolaise a été active dans la récupération des corps. L'OMS estime qu’au 31 janvier, au moins 900 corps ont été récupérés dans les rues, non compris ceux déjà dans les morgues. L'OMS a alerté sur le risque de propagation de la mpox, du choléra et de la rougeole en raison des déplacements de populations qui n'ont pas facilement accès aux soins médicaux.
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