Les lourdes pertes humaines enregistrées par les insurgés Enyele dans les combats avec les FARDC jeudi et vendredi à Inyele sont la conséquence de l'entêtement de ces insurgés. Ces derniers n'ont pas déposé les armes conformément à l'ultimatum leur lancé par l'armé nationale. C'est ce qu'a déclaré, dimanche à radiookapi.net, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Pour lui, la capacité de nuisance de ces insurgés est réduite, au point qu'ils ne présentent plus une menace armée imminente à l' Equateur.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo avaient donné un ultimatum «à ce groupe, qui prétendait agir au nom des Enyele, mais en réalité ce sont des malfaiteurs comme d'autres.» L'ultimatum lancé depuis le 28 décembre les obligeait à déposer les armes à Inyele, selon M. Mende, leur dernier point fort o=F9 ils s'étaient regroupés.
«Ils ont, non seulement refusé d'obtempérer à cet ultimatum, mais ils ont provoqué les forces armées le 31 décembre en s'attaquant à deux positions avancées et en y prenant mêmes les armes», a expliqué le ministre Mende. L'ultimatum a été donc raccourci et l'assaut, lancé le même jour.
Les combats ont duré plus de 10 heures, selon la même source. «Ils ont opposé une résistance farouche. Et ils ont été défaits avec beaucoup de pertes. Quelques résidus sont en fuite maintenant, les uns vers Buburu, les autres en direction du Congo Brazzaville vers Imfondo. Et donc, je ne pense pas qu'on ne puisse pas considérer cela comme une menace de type militaire», a estimé le porte-parole du gouvernement congolais.
Un lourd bilan
Le bilan de ces récents combats fait état de 157 combattants Enyele tués contre 1 militaire FARDC et 14 blessés, selon les sources onusiennes basées à Gemena. Les blessés FARDC ont été évacués à Gemena par hélicoptère de la Monuc et se trouvent actuellement à l'hôpital général de référence de cette ville pour des soins appropriés. Selon toujours les mêmes sources, la vie de ces blessés ne serait pas en danger.
Dans cette débandade, les éléments Enyele seraient en fuite vers la localité d'Imfondo, en République du Congo Brazzaville. Des sources proches du commissaire de district du Sud-Ubangi confirment la reprise de la localité d'Inyele par l'armée nationale. D'ailleurs, une délégation conduite par le commissaire de district devrait descendre incessamment sur le terrain pour réconforter les militaires.
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