Rapport mensuel de déplacement, mai 2025

Tendances de déplacement en mai 2025

• Baisse de 10,5 % de ménages déplacés en mai 2025 par rapport au mois précédent selon les alertes rapportées au cours du mois, soit un total de 125 887 ménages déplacés dans les cinq provinces de l’Est de la RDC. Le Nord-Kivu a enregistré 76 172 ménages déplacés, suivi du Sud-Kivu avec 22 178 ménages, l’Ituri avec 19 267 ménages et de Tanganyika avec 8 269 ménages.
• Légère diminution des mouvements retour observés, avec 9,8% des ménages retournés (12 389) sur l’ensemble de déplacement en mai, ayant regagné leurs localités, principalement à Djugu, Rutshuru et Lubero. On observe toujours une instabilité dans les zones sous contrôle du M23 avec des affrontements armés, notamment à l’ouest du territoire de Rutshuru et dans le Sud Kivu, qui continuent d’entraîner des nouveaux mouvements de population.
• La province du Nord-Kivu a été la plus fortement affectée par les déplacements, en lien avec la crise du M23, témoignant d’une instabilité persistante dans les zones sous contrôle. Les mouvements de retour continuent, notamment dans la zone de santé de Birambizo.
• Au Sud-Kivu, on observe uniquement de nouveaux déplacements, sans mouvements de retour, témoignant d’une forte instabilité. Ces déplacements ont été provoqués par les affrontements entre Wazalendo et les M23 ainsi que les affrontements entre Wazalendo appuyés par les FARDC contre les Gumino-Twirwaneho et les inondations causées par la montée des eaux du Lac Tanganyika à Fizi.
• En Ituri, les déplacements récents dans le territoire de Djugu sont principalement liés à la détérioration de la situation sécuritaire. Les principaux facteurs incluent les attaques de CODECO contre les civils, les affrontements entre CODECO et l’UPDF sur l’axe Fataki–Djugu centre, les attaques et menaces du groupe armé Zaïre, ainsi que les combats entre les miliciens de la Convention Populaire pour la Révolution (CPR) de Thomas Lubanga et les FARDC. Cette hausse des tensions communautaires a entrainé l’organisation d’un dialogue intercommunautaire à la fin du mois à Fataki, avec les leaders et représentants des différentes communautés.