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DR Congo

Rapport de mission d’urgence pour l'analyse de risque EAS effectuée par la coordination PSEA, avec appui financier de UNFPA-BHA, et PPSSP, partenaire de mise en oeuvre à Komanda, Ituri et Kisangani, Tshopo (Juillet 2024)

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PROJET DE RENFORCER LES SYSTEMES DE PREVENTION DE L’EXPLOITATION ET ABUS SEXUEL DANS LA PROVINCE DE L’ITURI.

CONTEXTE

L’exploitation sexuelle étant une forme particulière de violence sexiste signalée dans les contextes humanitaires, constitue une faute grave qui compromet la confiance avec la population vers laquelle on est redevable. Elle se définie comme le fait d’abuser ou tenter d’abuser d’un état de vulnérabilité, d’un rapport de force inégal ou de rapport de confiance à des fins sexuelles, y compris mais non exclusivement en vue d’en tirer un avantage pécuniaire, social ou politique.

L’inégalité du pouvoir constitue la principale cause de l’EAS et il est à noter que les femmes, les hommes, les garçons et les filles affectés par les différentes crises sont les principales victimes de EAS et ont plein droit de prendre part aux décisions qui les concernent et affectent leurs vies.

Selon le rapport relatif à la situation de la province de l’Ituri publié par OCHA en collaboration avec les humanitaires au mois de Mai 2024 révèle que dans le territoire d’Irumu, entre 13 et 14 Mai, au moins 14 civils ont été tués dans une série d’attaque dans l’aire de santé d’Idohu sur l’axe Komanda-Luna, selon les sources locales et humanitaires. L’insécurité persistante sur l’axe Komanda-Luna a favorisé un environnement de criminalité économique ou les groupes armés extorquent et revendent les récoltes de cacao des agriculteurs en déplacement. Ces incidents dégénèrent parfois en des cas de meurtre et d’enlèvements de personnes par conséquent le déplacement des populations vers Komanda continue à s’observer.

En Zone de santé de Komanda, il faut noter que les hôtels qui hébergeaient les humanitaires sans être exposé aux risques d’EAS sont devenus de base des acteurs humanitaires. Selon les informations remontées par certains membres des communautés notent que certains humanitaires passent nuit dans l’hôtel qualifier de maison de tolérance.

En province de la Tshopo faisant suite à la restitution de la mission inter cluster qui a eu lieu du 17 au 24 mai 2024, il a été observé un gap important sur la connaissance des notions de base sur la PSEA par les intervenants ainsi que les membres des communautés bénéficiaires. Ces situations observées dans les deux zones, exposent les humanitaires à de risque EAS.

C’est dans cette optique que la coordination PSEA Régionale Inter Agence Organisation Ituri a lancé une activité d’analyse des risques EAS dans les différents sites de la zone de santé de Komanda et de la TShopo en date du 19 au 20 juillet 2024.

Cette activité a permis d’analyser les risques d’EAS/HS dans des interventions d’urgence des différentes crises humanitaires ainsi que le contexte de développement dans les sites ciblés par les interventions humanitaires.

En plus de ce qui précède, ces activités ont permis également d’accroître les activités de prévention et protection des communautés à la problématique des violences basées sur le genre et de promouvoir la responsabilité collective en matière de PEAS chez les acteurs humanitaires au sein de la communauté.

OBJECTIFS DE L’ACTIVITE

D’une façon globale, l’objectif de cette activité est de conduire une analyse de risque d’EAS en vue de capter les informations pouvant aider la communauté humanitaire à réduire le risque d’exposition des bénéficiaires à l’exploitation et abus sexuels.

Spécifiquement, l’analyse des risques contribuera à :

  • Evaluer les risques EAS auxquels sont exposés les bénéficiaires d’assistances humanitaires,
  • Identifier les l’environnements qui exposent les humanitaires aux risques EAS dans les zones d’intervention,
  • Faire des consultations constructives avec les membres de la communauté pour obtenir la confiance en vue de mettre en place un mécanisme de signalement efficace et durable
  • Sensibiliser les personnes déplacées internes pour leur participations et implication dans l’analyse de risque afin de prendre en compte leur avis dans la prochaine programmation des activités,
  • Mener des discussions semi-structurées avec les représentants des communautés touchée et des personnes en besoin spécifique sur le type de mécanisme de plainte qui leur convient, et utiliser leur contribution pour orienter l’élaboration du Mécanisme de leur choix ;
  • Identifier les différentes voies de signalement plaintes existants et recevoir un avis sur les choix des mécanismes populations touchées.