Ce rapport a été produit par OCHA Bunia en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il est publié par OCHA et couvre la période du 05 au 12 novembre 2019.
FAITS SAILLANTS
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Plus de 28 000 personnes sinistrées par les inondations dans les provinces du Haut-Uélé et de la Tshopo.
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Ecoles occupées, enfants privés d’école.
APERÇU DE LA SITUATION
Environ 18 000 personnes se sont déplacées suite aux inondations qui ont affecté 45 villages dans les zones de santé de Yaisuli, Yakusu, Isangi et Yaobondo (Territoire d’Isangi), dans la Province de la Tshopo. Selon la Protection civile de la Tshopo, les ménages sinistrés éprouvent d’énormes besoins en abris, articles ménagers essentiels, santé ainsi qu’en eau hygiène et assainissement. Depuis la survenue de cette catastrophe en fin octobre et début novembre 2019, aucune intervention humanitaire n’a été apportée aux victimes. Dans la Province du Haut-Uélé, plus de 10 640 personnes sinistrées à Dungu et Niangara sont toujours sans assistance, alors qu’elles sont confrontées aussi à d’importants besoins. Les inondations ont détruit de nombreux abris, des structures sanitaires, scolaires, des ouvrages hydrauliques, dévasté des hectares de cultures, entre autres, dans les territoires de Dungu et Niangara.
Dans un tout autre chapitre, l’insécurité entrave toujours le bon déroulement de la riposte contre la Maladie à virus Ebola dans le Territoire de Mambasa en Ituri. L'ouverture du centre de santé de Lwemba, prévue le 09 novembre, n'a pas pu avoir lieu. Les nouveaux infirmiers affectés auraient refusé d'y aller craignant pour leur sécurité. Depuis le mois de septembre, on compte 15 incidents contre les équipes humanitaires engagées dans la riposte dont 12 contre les ONG et trois contre les agences onusiennes.
Le rapport du sous cluster protection de l’enfance d’octobre dresse un tableau sombre des infrastructures dédiées aux enfants dans la Province de l’Ituri. Selon ce rapport, 13 écoles sont occupées par l’armée et la police affectant 3 875 enfants. Il est aussi fait état de 45 allégations d’écoles attaquées affectant 10 743 enfants. Par ailleurs, deux « espaces amis d’enfants » sont occupés et cinq autres ont été attaqués dans les zones de santé de Linga, Jiba,
Rethy, Fataki et Drodro.
Durant le mois d’octobre, 963 incidents de protection ont été rapportés, soit 257 incidents de plus par rapport au mois de septembre. Cette hausse s’explique par la poursuite des opérations militaires et les activités des groupes armés. Le territoire de Djugu reste encore le plus affecté avec 348 incidents sur 963 (36,13%), suivi du Territoire d’Irumu avec 310 incidents, territoire de Mambasa en troisième position avec 226 incidents. Toutes ces violations perturbent l’environnement protecteur des civils et rendent leur vie difficile en plus des difficultés qu’ils éprouvent à accéder aux services sociaux de base. Les auteurs présumés de ces violations sont en grande partie des membres des forces armées et de sécurité congolaise, ensuite la population civile, les hommes armés non identifiés.
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